Mme Zainab Ahmed (ph)

Le gouvernement nigérian a révélé les dessous de la fermeture des frontières terrestres du pays et a expliqué que c’est une mesure visant à contraindre ses voisins à respecter les termes des accords commerciaux signés.

La révélation a été faite hier jeudi à Washington DC aux USA par Mme Zainab Ahmed, le ministre nigérian des Finances, du Budget et de la Planification nationale, lors de ses échanges avec des journalistes en marge d'une rencontre de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Pour justifier la fermeture des frontières du Nigeria, Ahmed a déploré que le Nigéria ne recevait pas la coopération requise de ses voisins en ce qui concerne le respect des termes de certains des accords bilatéraux qu'ils ont signés. Afin d’attirer l’attention des uns et des autres sur le respect des accords signés avec des pays voisins, le Nigeria a donc fermé ses frontières.

Dans l’attente que les choses s’améliorent, le ministre nigérian des Finances a tablé que les frontières ne seront pas rouvertes tant que le pays n'aura pas obtenu l'engagement de ses voisins à signer des accords.

Tout en annonçant que la fermeture des frontières ne « durera pas éternellement », Ahmed a levé le voile que des discussions sont en cours entre le gouvernement du Nigéria et la République du Bénin sur la nécessité de se conformer aux divers accords commerciaux signés par les deux pays mais qui ont fait objet d'abus.

Ce que le Bénin et le Niger doivent faire pour faire rouvrir les frontières

Dans l’attente que les choses se normalisent, Mme Ahmed a fait savoir le lundi dernier qu’une fois que les pays voisins (Bénin et Niger) feront preuve pour respecter les accords passés, les frontières seront rouvertes. A propos des discussions entamées, elle a précisé que « Nous négocions pour nous assurer que les problèmes qui ont conduit à la fermeture des frontières soient abordés des deux côtés, mais nous voulons surtout que nos voisins respectent les engagements que nous avons signés il y a plusieurs années. Une fois les discussions achevées, les frontières seront rouvertes ».

Jusqu’à la date du lundi dernier, la douane nigériane a annoncé avoir déporté 146 immigrants clandestins, arrêté 317 contrebandiers et saisi 21 071 sacs de 50 kg de riz, 190 véhicules, 891 fûts d'essence, 2665 bidons d'huile végétale, 66 000 litres d'huile végétale, 133 motos, 131 sacs d'engrais.

En attendant la réouverture des frontières terrestres, le gouvernement a suggéré à tous les importateurs et exportateurs de faire transiter leurs marchandises par la mer et les aéroports, lieux il est certain de contrôler tout ce qui arrive dans le pays.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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