Cameroun: Crise anglophone, les Etats-Unis accentuent la pression sur Yaoundé
Florence Ayafor décapitée par les séparatistes (Photo Koaci)
Les Etats-Unis ont saisi le prétexte de la condamnation de la décapitation d’une garde pénitentiaire récemment au Nord-ouest pour exercer de nouvelles pressions sur le pouvoir de Yaoundé.
"L’ambassade des Etats-Unis condamne l’horrible agression, meurtre et décapitation d’une fonctionnaire pénitentiaire et mère de trois enfants, survenue fin septembre dans le Nord-ouest du Cameroun", lit-on dans un communiqué de la représentation américaine à Yaoundé.
La vidéo d’une rare violence montrant Florence Ayafor, violée, mutilée, traînée nue au sol, égorgée vivante, décapitée puis éviscérée avait été publiée le 5 octobre dernier sur internet.
Elle avait été publiée par les séparatistes anglophones qui ont revendiqué la décapitation de la garde pénitentiaire.
Dans cette vidéo, on pouvait effectivement voir un séparatiste armé, tenir la tête sanguinolente de la fonctionnaire pénitentiaire.
Toute la classe politique s’était indignée de cette « agression horrible » et le ministre de l’Administration territoriale (Minat, équivalent du ministère de l’Intérieur) avait promis de « traquer » et de faire arrêter les auteurs de l’assassinat de la jeune dame, survenu 24 heures après le Grand dialogue national qui s’est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre.
Pression
Pour la représentation américaine, " plus de violence" n’est pas la solution à la crise anglophone qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis fin octobre 2016.
L’ambassade américaine à Yaoundé, a par ailleurs appelé toutes les parties au conflit à " renoncer" à de nouvelles violences et à entamer un "dialogue ouvert et sans conditions préalables".
Yaoundé n’a pas encore réagi à cette nouvelle pression de Washington, quelques jours seulement après la tenue du Grand dialogue national sans exclusive qui a réuni la crème de l’élite camerounaise venue des dix régions et de la diaspora.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-
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Dites-moi, qu'est-ce qui pourrait justifier une telle horreur ? Voilà pourquoi nous avons préconisé tout au moins le fédéralisme à défaut d'une cission comme l'Éthiopie et l'Erythrée qui vivent aujourd'hui en paix. Quand nous disions que le machin grand dialogue nationale était un cirque... Toutes nos condoléances les plus attristées à la famille de dame Ayafor.
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