Des curieux sur les lieux (ph)

La vie à Monrovia, la capitale du Liberia a connu un ralenti depuis hier après qu’une radio privée, Roots Fm, très critique envers le gouvernement libérien ait été fermée par la police sur ordre d’un tribunal. Les agents de police ont fouillé et saisi l'équipement de diffusion de la radio.

Tôt hier jeudi, des agents de la police libérienne ont fait irruption dans l'enceinte de la radio Roots Fm à Monrovia et ont procédé à la fermeture de la station.

La nouvelle de la fermeture s'est propagée sur les réseaux sociaux et dans divers quartiers de Monrovia et des auditeurs de la radio ont accouru sur les lieux et a donné à des agitations. La situation a provoqué des émeutes dans le centre-ville de Monrovia, entraînant la fermeture des portes des entreprises et une entrave à la libre circulation du trafic et des personnes. La situation a entrainé l’arrestation de quatre personnes.

Le gouvernement libérien a déclaré avoir chargé le procureur du comté de Montserrado de constituer un acte d'accusation contre Henry Costa, le propriétaire de Roots Fm pour présomption de crime d'Etat.

Dans une requête en six chefs d'accusation, le gouvernement du Libéria a déclaré que le matériel de diffusion de Roots FM était utilisé pour diffuser des messages de haine contre le gouvernement.

Selon la Liberia Telecommunications Authority (LTA), l'organe de régulation des médias, la radio Roots Fm opérait sans licence.

En réaction à la fermeture de cette radio, l'Association des Journalistes du Libéria dans les Amériques (ALJA) a condamné la fermeture illimitée et la confiscation du matériel de radiodiffusion par des agents de la police qui ont agi sur ordre d’un prétendu tribunal commandé par le gouvernement.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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