l'aéroport de Ouagadougou

Le syndicat des travailleurs de l'aéroport de Ouagadougou ont menacé d'observer un arrêt de travail total les 11 et 12 octobre prochain, ce qui risque de bloquer entièrement le trafic aérien d'une dizaine de compagnies qui desservent le Burkina Faso.

Selon les travailleurs de l'aéroport, ce mouvement d'humeur, qui sera observer malgré eux, vise à alerter sur les risques que vont occasionner la privatisation de l'aéroport.

"C'est plutôt en rapport à la concession de la gestion de l'aéroport. Vous avez Air Burkina qu’on avait privatisé et cela a été une perte pour le Burkina Faso. Et là, on est entrain de vouloir concéder un aéroport qui est stratégique et est comme une frontière", a alarmé Ahmed Lamizana un des responsables du syndicat des travailleurs de l'aéronautique.

" Ils (dirigeants) sont entrain de donner la gestion de l’aéroport à un privé français, notamment l’aéroport de Marseille. Et ce dernier dit qu’on ne doit plus développer d’aéroport aux alentours de 400 kilomètres", ce qui suscite des interrogations sur le sort de l'aéroport de Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays située à 360km, a soutenu Crépin Zabré.

Pour Ahmed Lamizana, " l’aviation civile relève de la souveraineté d’un pays" et cette concession serait comme un abandon de cette souveraineté, regrettant également le fait que les travailleurs ne prennent pas part aux travaux liés à la concession.

Des discussions sont en cours entre les travailleurs et le gouvernement pour éviter ce mouvement d'humeur qui pourra paralyser pour la première fois au Burkina Faso le trafic aérien.

Boa, Ouagadougou