Vue du mont Segaï (Ph KOACI)



Depuis plusieurs années, un conflit oppose la région du Tonpki et celle du Guemon sur la paternité du Mont Segaï.

Alors que les habitants de Bangolo, dans la région du Guemon affirment que le mont Segaï leur appartient étant donné que la limite naturelle depuis la colonisation est celle de la rivière « Ko » qui sépare les deux peuples, les populations de Logoualé dans la région du Tonpki, elles soutiennent que cette montagne qui renferme une importante quantité de minerais leur appartient.

Un désaccord qui après plusieurs réunions et médiations n’a pas trouvé solution.

Face à ce problème qui suscite des tensions entre les deux régions, l’Etat de Côte d’Ivoire a commis la société CETIF pour procéder à la délimitation des territoires entre les deux circonscriptions.

Les conclusions de ce processus qui aura duré plus de deux ans ont été rendu publique le vendredi 06 Septembre dernier lors d’une rencontre qui s’est tenue au cabinet du préfet de Bangolo.

Les résultats de ces travaux indiquent que les limites de la sous-préfecture de Logoualé sont étendues sur une distance de cinq (5) kilomètres en provenance de Man.

Ces résultats qui sont diversement appréciés dans les deux régions, suscitent plusieurs interrogations.

Alors que certains cadres de la région du Guemon dénoncent une décision hautement politique, Jeanne Badouel, maire de Logoualé, elle se réjouit que le chef de l’Etat Alassane Ouattara ait trouvé une solution à ce conflit.

« Merci et grand merci à son excellence Alassane Ouattara au nom de la population et à mon personnel. L’Etat de Côte d’Ivoire vient de prendre la décision de mettre fin au Litige foncier qui oppose Bangolo et Logouale depuis plus d’une décennie. Il s’agit de la limite entre Bangolo et Logouale. Le chef de l’Etat a donné l’ordre aux différents services appropriés de venir faire le bornage en présence du Préfet de région du Tonkpi et celui du Guemon », s’est-elle réjouit dans un post.

Les jeunes de Bangolo, dans la région du Guemon qui craignent que leur patrimoine, le mont Segaï leur soit exproprié selon eux, ont annoncé une marche sur la préfecture de Bangolo pour crier leur indignation.

La paternité du Mont Segaï est au constat au centre de vives tensions entre populations du Tonpki et celles du Guemon.

Affaire à suivre…

Jean Chrésus