Côte d'Ivoire : Avant 2020, le président de la COMNAT-ALPC, Kouadio Yao : « Il urge de démarrer le marquage des armes des civils »
Le président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères et de petits calibres (COMNAT-ALPC), Kouadio Yao, a accordé un entretien au media d’Etat (Ndlr AIP), et dont ses services ont transmis l’intégralité mardi à KOACI, signifie que, à 13 mois de la présidentielle, il urge de démarrer le marquage des armes des civils.
« Il urge de démarrer le marquage des armes des civils, pour lequel une communication en Conseil des ministres a été initiée. Ce marquage aura le mérite de désarmer les esprits », a-t-il confié, avant de poursuivre.
« Nous sommes dans la perspective de 2020. A court terme, une nouvelle loi devra intervenir pour gérer l’ensemble des questions liées aux armes à feux en Côte d’Ivoire en mettant un accent particulier sur la production artisane ; qui ne doit pas être regardée comme une activité à proscrire, mais plutôt à organiser pour en tirer profit. »
En ce qui concerne les fabricants artisanaux d’armes à feu comme les calibres 12 , M. Kouadio, a relevé que c’est un problème crucial, et pour l’instant, il a comme mode d’action, la communication et la sensibilisation, mais n’exclut pas la réglementation qui est la position de de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à travers la convention de 2006.
« Elle impose aux Etats membres de réglementer la production artisanale des armes. Cette position repose sur le fait que si vous décidez d’interdire la fabrication artisanale, donnez-vous en les moyens de contrôle. Autrement, vous ne serez jamais efficace. La réglementation est donc le moyen le plus approprié pour contrôler effectivement cette fabrication artisanale », soutient-il, et d’évoquer le cas des civils qui possèdent des armes sans autorisation.
« C’est cela toute la problématique. Nous ne faisons pas d’opérations contraignantes. Nous n’allons pas pour désarmer. Mais pour collecter. La collecte suppose que celui qui est en face de vous soit en harmonie avec vous. Par rapport aux arguments que vous développez pour lui dire qu’il n’a pas le droit de posséder une arme sans permis. Donc c’est un dialogue que nous menons avec des détenteurs civils d’armes. Tant que ces personnes déposent ces armes, elles ne subissent pas la rigueur de la loi. Et si ce n’est pas le cas, alors une opération de désarmement pourrait être menée. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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