Sénégal: Décès d'Amath Dansokho à Dakar, Macky Sall salue «un grand combattant de la liberté»
Amath Dansokho est décédé vendredi soir à Dakar à l’age de 82 ans.
Né le 13 janvier 1937 à Kédougou, dans le sud-est du pays, ce pilier de la politique sénégalaise, a été emporté des suites d’une maladie.
Le ministre qui s'en est allé s'était opposé aux présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
Il était une figure majeure de la vie politique au Sénégal depuis plus de 60 ans.
Responsable de la coalition au pouvoir, Amath Dansokho a pendant de nombreuses années dirigé le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), une formation qui se réclamait du communisme.
Il était ensuite devenu un allié du président Macky Sall.
Dès l'annonce de sa disparition, ce dernier a salué à travers un communiqué: « un grand combattant de la liberté, de la démocratie et du progrès des peuples... il aura été de tous les combats et marqué notre histoire politique et sociale contemporaine pour son rôle éminent et historique de lien entre plusieurs générations d’acteurs politiques, de grand rassembleur infatigable ».
Dansokho fut par ailleurs membre du Parti africain de l’indépendance (PAI), première formation communiste des colonies françaises d’Afrique noire, avant d’en démissionner pour créer avec d’autres camarades le PIT.
Cet ancien maire de Kédougou et député à l’Assemblée nationale était réputé pour son franc-parler et son courage politique.
Homme politique et syndicaliste, il fut plusieurs fois emprisonné et a connu pendant de nombreuses années l’exil sous le président Senghor (1960-1980), séjournant dans des pays africains et de l’ex-bloc de l’Est.
Enfin, il s’est également opposé aux présidents Diouf (1981-2000) et Wade (2000-2012), qui l’ont nommé ministre avant de le limoger après ses critiques contre leur gestion.
Amy Touré
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Formé à Cuba pour préparer une révolution pour l’accession du Sénégal à l’indépendance, Amath a voyagé dans beaucoup de pays de l’Est. Cette opération d’envergure était cautionnée par beaucoup de leaders comme Nkrumah, Fidel Castro, Modibo Keita et Che Guevara qu’il rencontrera en 1963 à l’ambassade du Cuba à Bamako. Ce dernier lui donnera le livre de « la longue marche de l’Amérique latine » pour mieux se préparer. Malheureusement, après que des accords commerciaux furent signés entre Modibo Keita du Mali et Senghor, l’ancien dirigeant du Mali, se voit dans l’obligation de les exiler à Alger
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