De Gauche à droite Seidou Mbombo Njoya Président Fecafoot et le général Pierre Semengue président LFPC

24 heures après la décision du comité exécutif de la Fecafoot visant à « suspendre avec effet immédiat », la LFPC de toutes activités liées au football, le général Pierre Semengue ne sait pas fait prier pour réagir. 

C'est donc sa surprise que le général à la retraite proche du chef de l'Etat camerounais et habitué des intimidations a rejeté les décisions de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). 

"La décision de suspendre la LFPC sonne comme des représailles suite à la saisine, par la Ligue, des organes et juridictions compétents pour contester les résolutions de l'Assemblée Générale Extraordinaire de la Fecafoot du 26 juillet dernier", lit-on dans un communique de la LFPC signé du général Pierre Semengue.

Pour motiver sa décision, la LFPC fait savoir que son président était absent de la réunion du comité exécutif de la Fecafoot dont il est pourtant statutairement membre. 

La Ligue conteste également la mesure « discriminatoire » introduite dans l'architecture des textes de la Fecafoot. Cette mesure fixe à 75 ans, l’âge du président de la LFPC. Or le général à la retraite qui dirige la LFPC en a 84. 

Cette disposition, « viole l'article 4.1 des statuts de la Fifa », fait valoir la LFPC.

Selon les statuts de la Fifa, « toute discrimination d'un pays, d'un individu pour des raisons de sexe, de handicap, de religion, de naissance, ou autre statut, pour toute autre raison est expressément interdite sous peine de suspension ou d'exclusion ».

Bras de fer

La Fecafoot a évoqué « la violation grave » et « réitérée » par la LFPC de ses obligations telles que stipulées a l'article 14 alinéa 1a des statuts de l'instance faîtière du football camerounais. 

La Ligue dit autre chose. Selon cette dernière, la convention signée entre la LFPC et la Fecafoot en 2011 prévoit que cette dernière verse à la ligue une subvention de 410 millions FCFA par saison sportive.

 « Ce qui a été régulièrement fait par les différents comités exécutifs y compris les deux normalisations, mais force est de constater que depuis son arrivée à la tête de la Fecafoot, l'exécutif actuel n'a pas versé la moindre subvention à la Ligue l'obligeant ainsi à trouver d'autres moyens et mécanismes de financement de ses activités », indique la LFPC.

Le bras de fer entre la Fecafoot et la LFPC ne fait que commencer alors que le Cameroun doit organiser le Chan 2020 et la CAN 2021. 

Armand Ougock, correspondant permanent de KOACI au Cameroun

(+237) 691 15 42 77 ou cameroun@koaci.com