Côte d'Ivoire : Bouaké, croyant à une main mise du CIAB sur «leur propriété», des ex-employés de Olhéol s'emparent d'une partie de l'usine
Usine de Olhéol prise par les employés merrcredi à Bouaké (ph KOACI)
300 millions de fcfa, serait la somme déboursée par le Complexe Industriel et Agro-Alimentaire de Bouaké (CIAB), pour l'acquisition de 6 magasins dans l'enceinte de l'ancienne usine de Olhéol Industries Côte d'Ivoire, apprend KOACI de source proche du dossier. Une information, faisant état de l'occupation de toute l'usine par le CIAB, pourtant acquéreur de 6 magasins du site, tombée dans les oreilles des ex-employés de Olhéol qui, sur décision de justice bénéficient d'une grande partie du matériel comme dédommagement pour les arriérés de salaire et droits de ceux-ci impayés, a mis ces derniers dans une colère au sein de l'usine dans la matinée de ce Mercredi 24 Juillet comme constaté sur place par KOACI.
Expliquant qu'ils sont sans salaire avec 800 millions fcfa d'arriérés depuis Septembre 2016, les ex-employés de Olhéol, réunis à travers le Syndicat des Travailleurs de Olhéol Industries Côte d'Ivoire (SYNTRA.O.CI), ont pris d'assaut les locaux de l'usine de Olhéol Industries Côte d’Ivoire pour disent-ils, prendre soin de leur bien qui serait en cours d'expropriation.
« On ne comprend pas pourquoi les gens de CIAB qui ont acheté 6 magasins à 300 millions fcfa, font croire que c'est toute l'usine qu'ils ont acheté. Pourtant, la valeur de tout ceci est estimée au moins à 18 milliards fcfa. À la justice où nous avons été pour poser le problème, nos arriérés de salaire qui s'élèvent à 800 millions fcfa, et nos droits qui nous ont pas été reversés par Olhéol, ont été compensés par les machines et autres qui n'ont pas été achetés.
Vue du CIAB
Nous avons eu une suite favorable par décision de justice et nous devons vendre les machines pour pouvoir se dédommager. C'est notre propriété et sommes venus visiter nos machines. Nous serons là, les 180 employés concernés et cela chaque matin jusqu'à ce que nous ayons un acheteur. S'ils (CIAB Ndlr) veulent tout prendre, qu'ils achètent avec nous sinon on ne bouge pas d'ici car cette partie de l'usine qui est la plus importante d'ailleurs, est pour nous....» a déclaré Bamba Dramane, secrétaire général du SYNTRA.O.CI, en compagnie de ses collègues devant "leur propriété".
Sur place, l'un des représentants du CIAB présent pour observer la tournure que prendrait cette situation à qui nous avons voulu avoir quelques éléments d'information sur la présence de sa structure dans l'usine, nous a fait savoir que « est-ce qu'on se connaît ? Je ne suis pas obligé de vous répondre.»
Décidés de ne pas voir leur acquis échapper à leur contrôle, les ex-employés de Olhéol ont pris la décision de rester sur le site.
Enfin, nous apprenons que le CIAB aurait interjeté appel auprès du tribunal pour revendiquer la totalité du contenu de l'usine.
T.K.Emile correspondant permanent de KOACI à Bouaké
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Tranquila... Tranquilo... De plus en plus le civisme de tous les acteurs ivoiriens pour régler leurs différends est remarquable. On se confie à la justice. Oui, nous sommes dans un état de droit. Et interjeter appel est le droit inaliénable de tous. Je tire mon chapeau aux deux parties pour cela sans partie pris. Nous sommes dans une nouvelle CIV sous le démocrate Ouattara et judge-in-chief... Et pour cela le pouvoir continue de moderniser et étendre notre système judiciaire... On avance...
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