Charles Blé Goudé (Ph KOACI)

La question de la recomposition de la commission électorale indépendante (CEI) telle que proposée par le gouvernement et adoptée en commission à l’Assemblée nationale continue de susciter des observations.

Plusieurs observateurs s’accordent pour dire que la recomposition telle que proposée par le gouvernement n’est pas en conformité avec l’arrêt de la cour africaine des droits de l’homme sur la question.

A quelques mois de l’élection présidentielle de 2020, pouvoir, opposition et société civile restent toujours divisés sur la question de la réforme de la CEI.

Depuis la Hollande où il est en liberté sous conditions, dans l’attente d’un probable appel de Fatou Bensouda, Charles Blé Goudé estime qu’il faut débarrasser la CEI de toute influence.

Dans un entretien accordé à un quotidien ivoirien, Charles Blé Goudé a soutenu qu’il il faut une CEI indépendante qui puisse permettre de départager les différents candidats en 2020.

« En principe ne devrait pas diviser. Elle devrait, à mon sens, avoir l'assentiment de la quasi-totalité des Ivoiriens. Parce que la Commission Électorale Indépendante est une institution dont l'objectif est d'organiser des élections, pour redonner aux Ivoiriens, leur choix, c'est à dire sur qui les Ivoiriens ont-ils porté leur choix, parmi différents candidats qui ont sollicité leurs suffrages parce que celui-ci aura prouvé sa capacité à répondre à leurs besoins. Pour y parvenir, il faudra une CEI indépendante qui puisse permettre de départager les différents candidats. C'est le cas au Ghana, au Mali, au Bénin, au Burkina Faso. Notre pays, la Cote d'Ivoire, doit se mettre à jour démocratiquement », a-t-il déclaré.

Pour lui, il faut doter la Côte d’Ivoire d’une CEI véritablement indépendante qui n’est sous l’emprise d’aucune autorité politique ivoirienne.

« Je dis qu'il faut doter notre pays d'une CEI véritablement indépendante, qui n'est sous l'emprise d'aucune autorité politique ivoirienne. C'est une commission qui va arbitrer, vu que les conflits en Afrique en général, au-delà de la Cote d'Ivoire, prennent leurs sources dans les élections mal organisées. Moi je souhaite que tous s'accordent sur un instrument crédible, une institution qui puisse être débarrassée de toute influence. Il faut que les gens puissent plutôt concevoir leurs programmes pour aller solliciter les suffrages des Ivoiriens au lieu de chercher à contrôler la commission électorale », a-t-il conclu.

Jean Chrésus