© Koaci.com - lundi 15 juillet 2019 - 00:27

Pulchérie Gbalet, Celestine Tazéré et Samba David à  Cocody (Ph KOACI)

© koaci.com--Lundi 15 Juillet 2019-- Le sit-in de Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), dont l'objectif était d'exiger la réforme de la commission électorale indépendante (CEI) et la gratuité de la carte nationale d’identité (CNI) qui était prévu se tenir devant le siège de l'Union Européenne d'Abidjan-plateau n'aura finalement plus lieu.

L'ACI choisi de rejoindre la Coalition des Indignés de côte d'ivoire dans sa démarche de sit-in de protestation contre la CEI.

L'information a été livrée par la première responsable de cette mouvance de la société civile au cours d'une conférence de presse qu'elle a animé hier à  son siège de Cocody, comme constaté sur place par KOACI.

«ACI reporte son sit-in au 23 juillet pour s’associer à  la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire, pour une société civile unie et forte. Ce sit-in sera donc pour demander la CNI gratuite, la réforme de la CEI pour des élections transparentes mais surtout un cadre d’échange inclusif qui permettra de résoudre tous les problèmes qui menacent les élections de 2020.

Ainsi, dans une solidarité agissante, ACI demande à  tous ses membres et à  la population ivoirienne de se joindre au sit-in organisé par la Coalition des Indignés de Côte d'Ivoire (CICI) dirigée par Samba David, ici présent, le samedi 23 juillet 2019 devant la CEI pour demander sa réforme», a indiqué Pulcherie Gbalet en présence de Samba David et de l'honorable Celestine Trazéré du groupe parlementaire Rassemblement.

Pulchérie Gbalet s’est inquiétée surtout qu'à  14 mois de la présidentielle à  venir, les signaux n'augurent pas d'un lendemain meilleur.

«Nous sommes à  14 mois et quelques jours d'octobre 2020 et nous avons encore des prisonnier politiques. Nous sommes à  14 mois et quelques jours d'octobre 2020 et le Président Laurent Gbagbo, acteur indispensable pour la réconciliation est encore privé de liberté, bien qu’étant acquitté. Nous sommes à  14 mois et quelques jours d'octobre 2020 et la CEI peine à  être réformée. Nous sommes à  14 mois et quelques jours d'octobre 2020 et rien ne va dans tous les secteurs d’activités. Nous sommes à  14 mois et quelques jours d'octobre 2020 et les libertés continuent d’être violées de même que la constitution», s'est indignée la présidente d’alternative citoyenne.

Aussi, sa mouvance appelle-t-elle les ivoiriens désireux de paix et de démocratie, à  ne plus «continuer à  dormir» mais à  s'engager sur la voie de défense de leurs droits.
«Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas continuer à  dormir. Fiers ivoiriens, le pays nous appelle .Si tu as peur, alors tais-toi à  jamais et subis la dictature grandissante», poursuit-elle.

Enfin, se disant déterminée à  manifester jusqu'à  parvenir à  une CEI consensuelle et gage de paix, l'ACI a demandé au gouvernement d’avoir l’humilité de rouvrir les négociations.
Initiateur du sit-in du 23 Juillet prochain, Douyou Nicaise dit « Samba David », président de la Coalition des Indignés de Côte-d’Ivoire, qui se désole de l'attitude du gouvernement face aux différents courriers d'annonce de son sit-in, s’est voulu clair.

«Nous sommes respectueux de notre constitution. Nous ne sommes pas soumis à  autorisation mais à  information. Nous avons informé toutes les autorités du pays, à  savoir le ministre de l'intérieur, le préfet d'Abidjan, le préfet de police, ainsi que le président de la CEI à  qui nous avons demandé une audience. Et nous attendons toujours», a déclaré Samba David qui ne semble surpris de l'attitude des autorités à  ne pas donner suite à  ses courriers.

Samba David qui promet manifester pacifiquement à  inviter les populations qui n'approuvent pas la nomenclature actuel de la Commission électorale indépendante proposée par le gouvernement à  le rejoindre dans cette lancée.

«Nous allons manifester pacifiquement. Nous voudrions que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec cette CEI viennent à  ce sit-in le 23 Juillet 2019 dès 7 heures du matin, chacun muni de sa natte. Nous demandons que les députés sortent de l'hémicycle pour nous rejoindre. Nous devons nous lever les mains nues. En Algérie ça a marché, au Burkina ça a marché», a-t-il fait remarquer.


Jean Chrésus