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Côte d'Ivoire : Filière Anacarde, Adama Coulibaly martèle «il est normal qu'à un moment donné la filière cajou contribue au budget de la nation »
© Koaci.com - vendredi 10 mai 2019 - 14:26Dr Adama Coulibaly DG du conseil coton et anacarde au Plateau (Ph KOACI)
© koaci.com--Vendredi 10 Mai 2019-- Le secteur de l’anacarde connaît des difficultés depuis l’annonce par le gouvernement du prix de 375 Frs CFA le kilogramme en février dernier.
Les producteurs sont confrontés à des difficultés pour écouler leurs produits vu que les prix pratiqués bord-champ sont considérablement en dessous du prix fixé par le gouvernement.
Face à cette situation, tout le monde y va de son interprétation. Hier jeudi 9 mai 2019 dans les locaux de sa direction, face à la presse, Dr Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde a tenu à faire des précisions.
Il a affirmé que le prix minimum bord champ de 375 Fcfa le kilogramme de l’anacarde a été fixé par le gouvernement pour la campagne de commercialisation 2018-2019 sur la base d’un prix coût, assurance, fret (Caf) sur la base d’une référence de 1 300 Usd/T (650 000 Fcfa/Tonne).
Pour lui, les producteurs doivent sortir de leur tête qu’une campagne de commercialisation de la noix de cajou se fait sur trois mois parce que les clients de l’anacarde l’achètent sur toute l’année.
Il a précisé que la concurrence est rude avec les autres pays producteurs de l’anacarde or les clients qui s’approvisionnent sur ces marchés sont que deux.
«Nous on produisait et vendait sur trois mois pourtant quand la campagne démarre un mois ou deux mois après, la Guinée-Bissau rentre en commercialisation et puis après le Nigéria commence deux semaines avant nous, le Ghana vous voyez ils commencent en janvier avant nous. Nous on commence en février. Le Mozambique commence en août, la Tanzanie commence vers novembre, donc toute l’année il y a la production et nos clients qui sont que deux finalement l’Inde et la Thaïlande eux s’approvisionnent sur tous ces marchés »
Par rapport au droit unique de sortie (DUS), jugé trop élevé, Dr Adama Coulibaly a reconnu qu’il est trop élevé. Cependant il a précisé qu’on peut également comprendre que la filière anacarde contribue au budget de la nation.
«Il est normal qu’à un moment donné que la filière cajou qui est devenue une filière majeure dans l’économie de la Côte d’Ivoire contribue au budget de la nation parce que les zones de production ont besoin de bien-être, de routes, d’écoles, de centres de santé. On peut apprécier le montant du DUS comme trop élevé, mais on peut aussi estimer que par rapport aux besoins du développement de la Côte d’Ivoire ce n’est pas suffisant comme prélèvement», a-t-il précisé.
Enfin le Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde a toutefois précisé qu’on peut discuter sur le DUS pour le revoir à la baisse comme cela a été le cas l’année dernière.
«Si ce prélèvement devient une contrainte et joue sur la compétitivité de notre matière première, on peut en discuter et c’est ce que nous avons fait l’année dernière. Le DUS était à 10% quand ça commencé à être difficile, nous avons fait une note au gouvernement pour dire attention si on ne fait pas une concession, si on ne fait pas un effort ça va être compliqué pour la suite de la campagne. Le 3 août 2018, le premier ministre a fait une note pour ramener le DUS à 3% », a-t-il conclu.
Notons que la campagne 2019 de commercialisation des noix de cajou a été préparée dans une atmosphère de crainte des répercussions des difficultés de la campagne 2018 et de leurs conséquences sur le comportement des différents acteurs de l’industrie mondiale du cajou. Les prix d’achat des noix ont évolué quasi continuellement à la baisse sur la deuxième moitié de l’année 2018 passant de 2 200 Usd/T (1 100 000 Fcfa/Tonne), en début d’année à moins de 1 500 Usd (750 000 Fcfa) en fin d’année, avec de nombreux cas de défaut dans l’exécution des contrats.
Jean Chrésus
© koaci.com--Vendredi 10 Mai 2019-- Le secteur de l’anacarde connaît des difficultés depuis l’annonce par le gouvernement du prix de 375 Frs CFA le kilogramme en février dernier.
Les producteurs sont confrontés à des difficultés pour écouler leurs produits vu que les prix pratiqués bord-champ sont considérablement en dessous du prix fixé par le gouvernement.
Face à cette situation, tout le monde y va de son interprétation. Hier jeudi 9 mai 2019 dans les locaux de sa direction, face à la presse, Dr Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde a tenu à faire des précisions.
Il a affirmé que le prix minimum bord champ de 375 Fcfa le kilogramme de l’anacarde a été fixé par le gouvernement pour la campagne de commercialisation 2018-2019 sur la base d’un prix coût, assurance, fret (Caf) sur la base d’une référence de 1 300 Usd/T (650 000 Fcfa/Tonne).
Pour lui, les producteurs doivent sortir de leur tête qu’une campagne de commercialisation de la noix de cajou se fait sur trois mois parce que les clients de l’anacarde l’achètent sur toute l’année.
Il a précisé que la concurrence est rude avec les autres pays producteurs de l’anacarde or les clients qui s’approvisionnent sur ces marchés sont que deux.
«Nous on produisait et vendait sur trois mois pourtant quand la campagne démarre un mois ou deux mois après, la Guinée-Bissau rentre en commercialisation et puis après le Nigéria commence deux semaines avant nous, le Ghana vous voyez ils commencent en janvier avant nous. Nous on commence en février. Le Mozambique commence en août, la Tanzanie commence vers novembre, donc toute l’année il y a la production et nos clients qui sont que deux finalement l’Inde et la Thaïlande eux s’approvisionnent sur tous ces marchés »
Par rapport au droit unique de sortie (DUS), jugé trop élevé, Dr Adama Coulibaly a reconnu qu’il est trop élevé. Cependant il a précisé qu’on peut également comprendre que la filière anacarde contribue au budget de la nation.
«Il est normal qu’à un moment donné que la filière cajou qui est devenue une filière majeure dans l’économie de la Côte d’Ivoire contribue au budget de la nation parce que les zones de production ont besoin de bien-être, de routes, d’écoles, de centres de santé. On peut apprécier le montant du DUS comme trop élevé, mais on peut aussi estimer que par rapport aux besoins du développement de la Côte d’Ivoire ce n’est pas suffisant comme prélèvement», a-t-il précisé.
Enfin le Directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde a toutefois précisé qu’on peut discuter sur le DUS pour le revoir à la baisse comme cela a été le cas l’année dernière.
«Si ce prélèvement devient une contrainte et joue sur la compétitivité de notre matière première, on peut en discuter et c’est ce que nous avons fait l’année dernière. Le DUS était à 10% quand ça commencé à être difficile, nous avons fait une note au gouvernement pour dire attention si on ne fait pas une concession, si on ne fait pas un effort ça va être compliqué pour la suite de la campagne. Le 3 août 2018, le premier ministre a fait une note pour ramener le DUS à 3% », a-t-il conclu.
Notons que la campagne 2019 de commercialisation des noix de cajou a été préparée dans une atmosphère de crainte des répercussions des difficultés de la campagne 2018 et de leurs conséquences sur le comportement des différents acteurs de l’industrie mondiale du cajou. Les prix d’achat des noix ont évolué quasi continuellement à la baisse sur la deuxième moitié de l’année 2018 passant de 2 200 Usd/T (1 100 000 Fcfa/Tonne), en début d’année à moins de 1 500 Usd (750 000 Fcfa) en fin d’année, avec de nombreux cas de défaut dans l’exécution des contrats.
Jean Chrésus
Par Koaci
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SRIKA BLAH
Je ne comprends pas du tout POURQUOI les produits agricoles(Cajou,Cacao,Café...) sont-ils mieux achetés dans les autres pays d'Afrique moins développés que le nôtre ?.. On émerge ou on immerge ?
Je ne comprends pas du tout POURQUOI les produits agricoles(Cajou,Cacao,Café...) sont-ils mieux achetés dans les autres pays d'Afrique moins développés que le nôtre ?.. On émerge ou on immerge ?
il y a 5 ans
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