© Koaci.com - mardi 23 avril 2019 - 23:44

Samba David (Ph KOACI)

© koaci.com -- Mardi 23 Avril 2019-- L’affaire des 18.000 tonnes de riz avarié en provenance de la Birmanie continue d'alimenter les préoccupations de certains acteurs de la société civile dont la coalition des Indignés.

Ce mouvement de la société civile dirigé par Douyou Nicaise alias Samba David a dénoncé, au cours d'une conférence de presse qu'il a animé le mardi 23 avril 2019 à  son siège de Yopougon, le laxisme de l'Etat face à  l'affaire du riz avarié, dont la lumière sur les coupables n'est tour pas faite.

«Depuis plus d'un mois la côte d'ivoire a reçu 18.000 tonnes de riz avariés. Ce que nous ne comprenons pas, du moins, c’est que cette quantité de riz ait atterri sur le territoire sans que nos autorités ne cherchent à  savoir qui est l'importateur et qui en est le destinataire. Nous avons connu le cas Probo Koala où le directeur des affaires maritimes avait démissionné et le premier ministre Charles Konan Banny avait démissionné.
Comment se fait-il que le ministre des transports, le directeur des affaires maritimes, le directeur général des douanes ainsi que celui du port autonome d'Abidjan n'est pas été entendus jusque-là . On ne peut pas faire entrer du riz qui peut ôter la vie sans que cela ne puisse être sanctionné. C'est pourquoi nous demandons la démission pure et simple du premier ministre Amadou Gon», a déclaré formellement Samba David.

Aussi, la CICI a-t-elle exigé que soit ouverte une enquête afin que soient situées les différentes responsabilités dans cette affaire.

L'ancien membre de la Coalition Nationale pour le changement a, en sus, décrié le déguerpissement des petits commerces dans les quartiers d'Abidjan, comme ordonné par le gouvernement et exécuté par les conseils municipaux.

Pour lui de tels agissements sont de nature à  présenter le gouvernement comme antisocial et un fauteur de troubles.

« L'Etat de Côte d'ivoire est en train de troubler l'ordre public», a indiqué Samba David pour qui il n'est pas juste de détruire les petits commerces qui représentent près de 50% du secteur non agricole .Les indignés ont, également, interpellé l'ensemble des maires d'Abidjan à  trouver un lieu de redéploiement des détenteurs des petits commerces et à  dédommager les déguerpis.

Enfin, Samba David et ses camarades pour qui l'État doit d'arrêter de violer l'ordre social, ont appelé les ivoiriens à  la mobilisation et à  libérer la parole.

«Nous comptons porter plainte aux delà  des juridictions ivoiriennes», a conclu le premier responsable de la CICI.



Jean Chrésus