© Koaci.com - vendredi 08 mars 2019 - 12:47

Maitre Meité

© koaci.com – Vendredi 8 Mars 2019 – Au lendemain de l’élection à  la présidence de l'Assemblée Nationale du député et ancien ministre Amadaou Soumahoro et de l'épisode du boycott de certains députés avec l'affaire du bulletin, contacté, son camarade du RHDP le député Maître Abdoulaye Ben Meité livre sa version à  KOACI.

Maître Abdoulaye Ben Meité: «Cette élection marque à  mon sens le triomphe du droit et de la démocratie sur les émotions politiciennes au vu des suffrages exprimés en faveur du Député élu en relation avec le nombre et des Députés présents et des Députés votants.»

«L' absence ou même le prétendu boycotte de ce vote par certains de nos collègues n'illégitime donc en rien ce vote, encore et surtout que ce boycotte ne repose sur aucune logique juridique avérée au regard motif allégué en soutien.
Car, le prétexte tiré du grief formulé contre le président intérimaire qui aurait remis en cause le choix antérieur en faveur du bulletin unique au profit du bulletin multiple dans le mode opératoire du vote, est parfaitement léger et inopérant comme motif sérieux justificatif de ce boycotte inopportun.En effet, dès lors que les textes régissant l'élection du président de l'assemblée nationale ne prescrivent pas expressément le mode opérateur relatif au type de bulletin, il va s'en dire qu'il y a un vide réglementaire sur ce point, lequel ne peut être comblé que par décision de la plénière de l'assemblée nationale à  l'exclusion du bureau qui ne peut faire qu'une proposition de type de bulletin envisagé à  l'endroit des Députés en plénière, quitte à  ces derniers d'approuver ou non.» explique le Secrétaire de la Commission des Affaires Générales et institutionnelles.

Pour le député: «En l'espèce, il appartenait à  ces députés de contester en cours de séance, au moyen de la question préalable, la modalité proposé quant au type de bulletin. Et dans ce cas, soit la contre proposition est adoptée s'il n'y a aucune opinion contraire, et dans le cas contraire c'est à  dire en cas d'opinion contraire, les deux propositions sont soumises au vote à  main levée et la proposition de bulletin majoritairement accueillie serait celle utilisée pour le vote.»

Il conclut en ces termes: «Aucun préalable ou réserve n'ayant été élevé contre le mode opératoire présenté par le président de séance au cours de cette élection, c'est donc de droit que celle ci se soit déroulée ainsi et donc en parfaite légalité.
Vous comprenez donc que l'élection du collègue Amadou Soumahoro ne saurait souffrir d'aucune illégalité en plus d'être légitime. La démocratie c'est la dictature de la loi et donc du peuple.Dura lex, sed lex.»

KOACI