© Koaci.com - mardi 26 février 2019 - 10:21

Gon et l’opposition en janvier dernier

© koaci.com – Mardi 26 Février 2019 - Le gouvernement ivoirien a ouvert des négociations avec l’opposition concernant la réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI), conformément à  la décision de la cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP).

Plus d’un mois (ndlr 21 janvier) après la première rencontre entre les partis d’opposition et le premier ministre  Amadou Gon Coulibaly, aucune nouvelle sur le sujet au niveau des deux parties.

Et pourtant, au terme de ladite rencontre, il avait été convenu que les partis politiques devaient adresser leurs propositions concrètes au ministère de l’intérieur et de la sécurité.

Jusque-là , seule la société civile reçue trois jours après, a déposé ses propositions auprès de la tutelle.

Selon une requête du PDCI-RDA et de ses alliés déposée auprès du gouvernement, le parti de Bédié entend parvenir à  une concertation élargie qui regrouperait le gouvernement, l’ensemble des partis politiques sans exclusion et la société civile.

« Et cette concertation nationale permettra à  l’ensemble des acteurs de parvenir, dans un consensus général, à  une réforme consensuelle de la Commission Indépendante », expliquait, le porte-parole du parti de Bédié, N’dri Narcisse, qui attendait toujours une réponse de la part du gouvernement suite à  cette requête.

Quant à  la plateforme proche de Laurent Gbagbo, Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), elle s’étonne et s’inquiète vivement de la posture et de la démarche méthodologique adoptées par le Premier Ministre au cours de la rencontre du 21 janvier.

De plus, EDS rejette la démarche du gouvernement qui demande aux partis politiques de déposer, « sous quinzaine », leurs propositions auprès du Ministre de l’intérieur qui devrait en faire la synthèse.

« Cette démarche montre bien que là  où l’opposition, dans son immense majorité et la société civile réclament des concertations ouvertes, libres et menées de façon démocratique, le gouvernement parle, au contraire de consultations à  l’issue desquelles, il imposerait son schéma de la CEI », avait dénoncé Armand Ouégnin.

Enfin, le premier ministre a pour sa part prévenu que, avec l’actuelle CEI, il y a des « acquis certains » qui doivent être capitalises et aider à  la réflexion, dans la quête d’un organe impartial, efficace, régi par un processus de prise de décisions transparent.

Après avoir exigé et obtenu la réforme de la CEI, les propositions de l’opposition se font toujours attendre pour la suite des négociations.

Donatien Kautcha, Abidjan