Cameroun : Craintes de la société civile face aux enjeux de l'aménagement du territoire
Le marché du village Ebebda dans le Centre du pays (Ph Koaci)
Les investissements en cours pour les grandes infrastructures (port, barrages, autoroutes…) les projets miniers, pétroliers et des plantations agro-industrielles peuvent-ils déboucher sur des conflits fonciers, ou exacerber la fracture entre les communautés locales et l’Etat ?
Les experts de la société civile réunis à Yaoundé pendant deux jours, dans le cadre du projet LandCam (financé par l’Union européenne à hauteur de 2 milliards FCFA) dénoncent une mauvaise planification spatiale/aménagement du territoire camerounais dans le cadre des grands chantiers en cours.
« Les chefs traditionnels sont fortement impliqués puisqu’ils font partie des différents comités. Toutefois tous les conflits fonciers que nous avons sont liés au fait que les textes au Cameroun ne sont pas appliqués dans la réalité. En outre, les plans de développement ne prennent pas en compte les considérations anthropologiques », affirme sa Majesté Mvondo, chef traditionnel et acteur de la société civile.
« Au Cameroun, il existe deux types de fonciers. Le foncier rural et le foncier urbain, la manière de gérer l’acquisition de la terre au septentrion n’est pas la même que celle pratiquée dans le grand Centre-Sud du pays », poursuit-il.
Au surplus, les aspirations des communautés ne sont pas toujours prises en compte.
Au finish, les acteurs de la société civile suggèrent à l’Etat d’appliquer au Cameroun le modèle tanzanien dans la gestion du foncier.
Ce modèle présenté par deux experts venus de Tanzanie, prend en compte les considérations anthropologiques et les aspirations des populations locales concernées par les projets de développement.
Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
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