Les membres du gang interpellés (Ph KOACI)

Dans la matinée du jeudi 17 avril 2025, une opération policière d'envergure a secoué les rues du quartier Anoumabo, à Marcory. Sous la houlette du Chef de District, les forces de l’ordre du 26ᵉ arrondissement ont mené une action coordonnée dans plusieurs zones sensibles du secteur, ciblant les repères connus de la petite et moyenne criminalité. Pendant près de dix heures, les agents ont arpenté les sous-quartiers Gorgé, Milieu, Amangou, Froebel, Grillage, Rond-Point, JCA et Palmiers, zones régulièrement associées aux trafics et affrontements armés à la machette.

Le résultat de cette offensive est significatif. Six individus ont été interpellés, tous identifiés comme membres actifs de gangs implantés à Anoumabo. Parmi eux, un nom ressort : A A G M, 42 ans, peintre automobile en façade, mais surtout connu dans le milieu comme le bras droit de “Konan le Virus”, figure tristement célèbre du banditisme local actuellement incarcérée. Son arrestation marque un coup dur pour l'organisation criminelle qu'il contribuait à faire fonctionner depuis l’ombre.

Aux côtés de cet homme influent du milieu interlope, la police a également mis la main sur cinq autres suspects, âgés de 21 à 24 ans. Certains sont sans emploi, d’autres déjà connus pour leur implication dans la vente de stupéfiants. Les saisies effectuées lors de l’opération parlent d’elles-mêmes : 158 boulettes de cannabis, 20 sachets de cocaïne, 40 plaquettes de tramadol, un couteau et des amulettes ont été récupérés sur les différents sites perquisitionnés.

Tous les individus appréhendés ont été placés en garde à vue. Leur déferrement devant les autorités judiciaires est en cours de préparation.

L’intervention, menée avec rigueur et sans heurts, s’inscrit dans une stratégie plus large des forces de sécurité visant à reprendre le contrôle des zones sensibles de Marcory. La police réaffirme sa détermination à “maintenir la pression jusqu’à l’assainissement complet d’Anoumabo”. Une promesse qui, cette fois, semble se traduire en actes.

Jean Chresus, Abidjan