Valérie Yapo

Invitée de l’émission Matin Bonheur diffusée sur la RTI, Valérie Yapo, membre du Bureau politique du PDCI-RDA, s’est prononcée sur la candidature de Tidjane Thiam à l’élection présidentielle de 2025. Face à l’incertitude juridique entourant la nationalité du président du parti, elle appelle à la mise en place d’un « plan B ».

Alors que la procédure judiciaire visant à clarifier la situation de Tidjane Thiam est toujours en cours, Valérie Yapo estime que le parti doit envisager une solution de repli. 

« Le PDCI-RDA doit penser à un plan B », a-t-elle déclaré. Parmi les noms qu’elle propose comme alternatives figurent, Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh et Kouassi Kouamé Patrice.

Est-ce à dire que ce sont ces trois cadres du plus vieux parti de Côte d'Ivoire qui motiveraient Valérie Yapo dans son action en justice contre le président élu ? Certainement que l'avenir nous situera.

Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions internes, marqué par une plainte déposée par Valérie Yapo contre le Conseil de discipline du parti, qu’elle accuse de manquements aux textes régissant le fonctionnement du PDCI-RDA.

Devant le juge des référés, dans le cadre de cette procédure, Valérie Yapo a mis en cause certains cadres du parti, qu’elle accuse d’avoir soutenu une désignation jugée irrégulière. Elle cite notamment Cowppli Bony, doyen d’âge du parti, qu’elle accuse d’avoir participé à ce qu’elle qualifie de « forfaiture » dans la désignation de Tidjane Thiam. Selon elle, c’est Ahouzi Jules, autre doyen d’âge, qui aurait dû assurer l’intérim en vertu des statuts du parti.

« Nous n’avons plus confiance en ces responsables. Ils ne peuvent plus conduire les rênes du PDCI-RDA si Tidjane Thiam devait être récusé », a-t-elle déclaré, mentionnant également Kacou Gervais parmi les personnalités mises en cause.

Le jugement de fond dans l’affaire opposant Valérie Yapo au PDCI-RDA est attendu pour le 24 avril prochain. En attendant, les débats internes restent vifs, à l’approche d’une élection présidentielle déterminante pour l’avenir du parti. Le verdict pourrait influer de manière significative sur la stratégie du PDCI-RDA dans la dernière ligne droite avant le scrutin.

Wassimagnon