

Côte d'Ivoire : Tiémoko Koné lance le FEMUA 2025, le civisme et la sécurité routière au coeur de la 17è édition
Le Vice-président Tiémoko Koné entouré du Magic System ce mardi à Abidjan
La 17e édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA) a ouvert ses portes ce mardi à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Marcory, sous le haut patronage du Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné.


Du 15 au 20 avril, entre Abidjan et Daloa, le festival se déroule sous le thème central du civisme et de la sécurité routière, avec la République de Guinée comme pays invité d’honneur.


La cérémonie d’ouverture a donné le ton d’un festival pas comme les autres : artistique certes, mais aussi profondément citoyen. Les discours se sont succédé, chacun soulignant l’importance du thème de cette édition.
Raoul Aby, Député-Maire de Marcory, a chaleureusement accueilli les festivaliers. A’Salfo, Commissaire général du FEMUA et leader du groupe Magic System, a rappelé la vocation sociale du festival : « Le FEMUA n’est pas seulement une fête de la musique. C’est aussi une tribune d’éveil des consciences. Cette année, nous voulons sauver des vies sur nos routes. »
La présence d’une délégation guinéenne de 256 personnes, dont l’artiste Takana Zion et le Ballet National de Guinée, témoigne de la portée culturelle de l’événement.
Dans son allocution, le ministre guinéen de la Culture, Moussa Moïse Sylla, a salué cette invitation comme « une occasion de célébrer l’amitié entre nos peuples et de renforcer nos liens par la culture. »
Le pavillon de la Guinée, inauguré après la cérémonie officielle, offre un aperçu vivant de l’art, de l’artisanat et des traditions du pays.
L’intervention la plus marquante de la cérémonie fut celle du Ministre des Transports, Amadou Koné, qui a dressé un état des lieux alarmant de la sécurité routière en Côte d’Ivoire. Selon l’OMS, les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les 5-29 ans.


Le ministre a salué les progrès réalisés grâce à la stratégie nationale de sécurité routière 2021-2025, qui a permis une baisse de 24 % des décès entre 2022 et 2023 (passant de 1 614 à 1 234 morts). Il a appelé à un sursaut collectif.
« Ce ne sont pas des maladies, mais nos comportements qui tuent sur la route. Chaque geste compte», a souligné, le ministre des Transports.
Amadou Koné s’est mobilisé à travers plusieurs actions concrètes durant le festival. Il s'agit de la sensibilisation sur les axes à risque et dans les écoles construites par la Fondation Magic System, la sessions de formation aux premiers secours, la distribution de casques aux motocyclistes, l'ouverture de guichets pour la régularisation de documents administratifs et pré-contrôles techniques gratuits en partenariat avec SICTA et Myelia Automotive.
M. Oumar Sacko, Directeur général du Transport Terrestre, a salué la parfaite coordination des différentes directions du ministère présentes au stand du FEMUA, visité notamment par le Vice-Président.
Françoise Remarck, Ministre de la Culture et de la Francophonie, a clôturé les interventions en soulignant la force mobilisatrice de la culture.
« Le FEMUA démontre que la musique peut être un outil d’éducation et de changement social.», a-t-elle indiqué.
Le Ballet National de Guinée et l’artiste Bebi Philip ont ensuite offert un spectacle artistique vibrant, ponctuant la cérémonie d’ouverture avec émotion et énergie.
Le FEMUA 17 s’étale jusqu’au 20 avril avec un programme riche. Il s'agit du FEMUA Kids, Carrefour Jeunesse, Masterclasses, FEMUA Sport, concerts, expositions culturelles, panels et soirées thématiques à Abidjan et à Daloa, activités sportives, sessions de formation, concerts et pose de première pierre pour un établissement scolaire à Gonaté.
Le festival s’achèvera le 21 avril par un acte symbolique fort, la pose de la première pierre de l’EPP Magic System à Gonaté.
En 17 éditions, le FEMUA est devenu bien plus qu’un événement musical. C’est un catalyseur de changement social. Avec un thème aussi vital que la sécurité routière, cette édition 2025 confirme le rôle de la culture dans la construction d’une société plus responsable, plus humaine, et résolument tournée vers l’avenir.
Wassimagnon


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