

Côte d'Ivoire : Secteur éducation-formation, la revendication des enseignants pourrait coûter près de 400 milliards Fcfa à l'État, selon le gouvernement
Négociation syndicat-gouvernement, ce mercredi à Abidjan
A l'issue du conseil des ministres de ce mercredi 9 avril, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement a au cours d'une rencontre avec la presse, abordé de nombreuses questions d'actualité, sans toutefois annoncer de date précise concernant le paiement des primes des enseignants, une question qui reste au cœur des préoccupations sociales en Côte d'Ivoire. Le ministre de la Communication a indiqué qu'il n'y avait pas eu de discussions formelles à ce sujet lors du conseil et que les discussions continuent avec les syndicats des enseignants, qui ont récemment repris les négociations avec le ministère de la Fonction publique.
Le ministre a souligné que le gouvernement est satisfait de la reprise du dialogue social avec les syndicats, une démarche qu'il considère comme essentielle pour résoudre les problématiques liées aux primes des fonctionnaires.
Il a également rappelé que le gouvernement, sous la présidence d'Alassane Ouattara, a toujours favorisé le dialogue, et que des avancées significatives ont été réalisées, notamment avec les enseignants.
Selon lui, les efforts de l'État pour le secteur de l'éducation, comme le paiement des arriérés et le déblocage des avancements, ont coûté plus de 2700 milliards de FCFA, soit l'équivalent du budget de l'État en 2010.
Il a précisé que la question des primes touche un large éventail de secteurs et ne concerne pas uniquement l'éducation. Ainsi, le gouvernement cherche à structurer la réflexion autour d’une solution globale et équitable pour tous les fonctionnaires, et non de manière fragmentée par secteur.
Concernant le montant des primes, des progrès ont été réalisés grâce aux discussions menées, notamment lors de rencontres récentes avec les syndicats.
Il est désormais estimé que la revendication des enseignants pourrait coûter à l'État environ 400 milliards de FCFA, mais cette estimation doit encore être examinée dans le cadre d'une analyse globale des besoins de tous les secteurs.
Le ministre a précisé que l'État ne pouvait résoudre ces problèmes de manière isolée et qu'il était crucial d’éviter que cette question des primes ne devienne un sujet de division entre les différents corps de fonctionnaires.
Le gouvernement insiste sur la nécessité d’une approche coordonnée, et le ministre a rappelé que l'État s'efforce de garantir un développement équitable pour tous les Ivoiriens, en finançant des projets d’infrastructures, en recrutant des enseignants, et en améliorant les services publics. Il a souligné que le paiement des primes ne doit pas se faire au détriment de ces priorités.
Concernant la reprise des cours, le ministre a rassuré les parents d’élèves en affirmant qu’il n’y avait aucun risque d’année blanche. Bien que certaines villes aient connu des perturbations scolaires, la situation reste sous contrôle.
Selon les chiffres officiels, les interruptions ont principalement touché certaines régions, mais la majorité des écoles ont poursuivi leurs activités normalement. Le ministre a précisé que les grèves n’ont pas entraîné une interruption généralisée des cours et que le gouvernement a pris des mesures pour éviter toute perturbation prolongée de l’année scolaire.
Enfin, le ministre a abordé la question du droit de grève, soulignant que si le droit de grève est reconnu, il est inacceptable que des enseignants ou des élèves soient menacés pour avoir décidé de ne pas participer à la grève.
L'État, selon lui, est là pour garantir la sécurité de tous, et toute forme de violence ou de menace à l'encontre des personnes voulant travailler sera sévèrement sanctionnée par la loi.
En résumé, le gouvernement met l'accent sur la nécessité de maintenir un dialogue ouvert et constructif avec les syndicats, tout en adoptant une approche globale pour résoudre les questions des primes et des revendications des fonctionnaires.
Les efforts en faveur du secteur éducatif sont importants, mais doivent être équilibrés avec d'autres priorités nationales. Le gouvernement reste déterminé à trouver une solution équitable et à garantir la stabilité sociale pour le bien-être de tous les citoyens ivoiriens.
Wassimagnon


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