

Côte d'Ivoire : Daloa, le fils d'un policier arrêté avec l'arme de son père lors d'une tentative de braquage
le mis en cause (Ph Koaci)
La ville de Daloa, dans la région du Haut-Sassandra, a été le théâtre d’un événement troublant le lundi 7 avril 2025. Un jeune homme, surpris en pleine tentative de braquage près d’un établissement de transfert d’argent dans le quartier Évêché, a été maîtrisé par des habitants avant d’être remis aux autorités.
L’affaire a pris une tournure inattendue avec la révélation de l’identité du suspect : il s’agirait du fils d’un sergent de police en poste à Daloa, selon des sources sécuritaires et le commandant de la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI).
Tout a commencé lorsque des riverains ont remarqué un individu à l’attitude suspecte près d’un point de transfert d’argent. Alertés par ses agissements, ils ont décidé d’intervenir. Une altercation aurait éclaté, au cours de laquelle une arme à feu – un pistolet automatique Vector – serait tombée au sol. Les forces de l’ordre, prévenues immédiatement, ont dépêché sur place l’escadron mobile 1/2 de Daloa pour interpeller le suspect.
Les enquêteurs ont découvert avec stupeur que le jeune homme, transféré à la section recherches de la gendarmerie nationale, était le fils d’un sous-officier de police. Ce dernier avait lui-même porté plainte à la BRI plus tôt dans la journée après avoir constaté la disparition de 400 000 FCFA et de son arme de service. Selon des sources proches du dossier, le fils, arrivé depuis cinq jours chez son père, aurait profité d’un moment d’inattention pour s’emparer de l’argent et du pistolet, accompagné de deux chargeurs de 9 mm.
La découverte a plongé les forces de l’ordre dans l’embarras. Alors que le sergent de police et ses collègues menaient l’enquête, ils ont appris que le braqueur arrêté par la gendarmerie n’était autre que le fils du plaignant.
Le suspect, toujours en garde à vue, devrait être présenté à la justice dans les prochaines heures. L’enquête déterminera notamment s’il a agi seul ou en complicité.
Jean Chresus, Abidjan


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