

Côte d'Ivoire : Grève des Enseignants, « enlèvement » d'un responsable du MEDD et tensions autour de la mobilisation
Ghislain Assy
Le 3 avril 2025, un incident préoccupant a secoué le mouvement de grève entamé par certains enseignants à travers le pays. Le Mouvement des Enseignants pour la Dynamique de la Dignité (MEDD), acteur majeur de cette mobilisation, a publié un communiqué alarmant concernant l'enlèvement de l’un de ses responsables.
Dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 avril, aux alentours de 1 heure du matin, quatre individus encagoulés, présentés par la famille comme appartenant aux forces de police, ont fait irruption au domicile de Ghislain Assy, secrétaire à la communication du MEDD.
Selon les témoignages, les agresseurs ont contraint M. Assy à les suivre, semant panique et terreur dans son foyer. Son épouse, inquiète de la situation, a tenté d’intervenir, mais a été repoussée. L'incident a non seulement perturbé l’équilibre psychologique de la famille, mais a aussi causé des dégâts matériels importants, notamment la destruction de la porte d’entrée.
Le MEDD qualifie cet acte d'enlèvement, soulignant qu’aucune procédure judiciaire n’a été respectée. Le bureau exécutif du syndicat exprime sa colère face à ce traitement inhumain et rappelle que ce genre de violence n'a aucune justification. À ce jour, les raisons de l'interpellation restent floues, bien que des informations indiquent que Ghislain Assy ait été conduit au commissariat pour une audition. Le syndicat condamne fermement cette violence et appelle à la solidarité pour la libération de son camarade.
Le MEDD, tout en condamnant fermement l'arrestation de Ghislain Assy, continue de défendre sa lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail des enseignants. Le syndicat appelle à une mobilisation pacifique et à l'unité de tous les enseignants pour faire avancer la cause de la justice sociale.
En parallèle, la situation de la grève des enseignants continue de susciter des tensions. Le jeudi 3 avril, lors de son intervention sur le plateau du Journal Télévisé de la RTI, Adama Coulibaly, inspecteur général de l'enseignement, a affirmé que la grève n’avait pas rencontré un large soutien.
Selon lui, 80 % des enseignants ont poursuivi leurs activités normalement, malgré l’appel à la grève. Il a également rappelé que cette grève était illégale, soulignant qu’elle se déroulait en pleine période d'examen, notamment le PASEC (Programme d'Analyse des Systèmes Educatifs de la Confemen) et d’autres examens nationaux.
Il a également dénoncé les menaces exercées sur les enseignants qui choisissent de ne pas participer à la grève et annoncé des sanctions, notamment des ponctions sur les salaires des grévistes.
Cette situation souligne la fracture entre les autorités et les syndicats d'enseignants, avec des revendications concernant notamment l'amélioration des conditions de travail et de rémunération des enseignants.
En conclusion, cette crise révèle les tensions persistantes dans le système éducatif ivoirien, entre le gouvernement, les syndicats et la base des enseignants.
Alors que la grève se poursuit, même si peu suivie, l’incident de l’enlèvement de Ghislain Assy met en lumière l'intensité de la lutte syndicale, tout en attirant l'attention sur les droits humains et les procédures judiciaires dans le cadre des actions de répression. Le MEDD reste déterminé et appelle à la solidarité pour la libération de son membre et la poursuite de leur lutte pour des conditions de travail dignes.
Wassimagnon
Légende: Ghislain Assy, Secrétaire à la communication du MEDD interpellé



-Quel HONTE !! -On a l'impression que les médias mensonges internationaux (RFI, France 24, TV5, etc.) ne rapportent que "les enlèvements" ; au Mali, au Burkina, etc. Mais les enlèvements dans un pays où l'individu est "élu démocratiquement", ...on les entend à peine. -Les Human Rights Watch, Amnesty international, FIDH, ... sont où ??? -Ce monsieur fait usage d'un droit constitutionnel qui est de vouloir faire la grève. C'est ce même droit qui attribue des prérogatives aux dirigeants d'un pays. Dramane et sa police politique l'ignorent...pfff !!

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