Les pays de l'AES ont instauré un droit de douane sur les importations en provenance de pays extérieurs à la confédération.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont décidé d’instaurer une taxe de 0,5 % baptisée « prélèvement confédéral AES »appliquée aux importations en provenance de pays extérieurs à leur confédération. 

Selon le document commun signé par le colonel Assimi Goïta, qui assure la présidence de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), un taux de 0,5 % sera désormais instauré sur les produits importés au Mali, au Niger et au Burkina Faso, mais ne concerne pas les biens en provenance des pays de l'UEMOA

La mesure ne s'applique pas également aux biens en transit, à l'aide, aux dons et aux subventions non remboursables. Les fonds provenant de la collecte de la taxe seront affectés, entre autres, au financement des activités des organes, des projets et des programmes de l'AGS.

Le ministère malien des Affaires étrangères précise que ce prélèvement sera collecté par les administrations douanières des trois pays avant d’être versé sur un compte spécial de l’AE qui sera encadrée par des audits annuels et des rapports financiers, garantissant la transparence de leur utilisation.

Cette mesure, adoptée lors du Collège des chefs d’État de l’AES le 28 mars 2025, vise à financer le fonctionnement et les projets de la confédération.

Elle entre en vigueur dès sa signature et les éventuels différends seront réglés par voie diplomatique. 

Après avoir tourné le dos à la CEDEAO, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, toujours membres de l'UEMOA, continuent de bénéficier des avantages commerciaux de l’organisation, en attendant un accord formel sur les modalités de leur séparation.