le défunt gendarme (Ph Koaci)

La gendarmerie ivoirienne est en deuil. Coulibaly Zié, maréchal des logis-chef âgé de 38 ans, a succombé à ses blessures le 22 mars 2025 à Abidjan, après un violent affrontement survenu lors d’une opération antidrogue à Tahiraguhé, dans la localité de Daloa.

 Marié et père de trois enfants, ce militaire exemplaire, en phase d’être promu adjudant, a perdu la vie dans l’exercice de ses fonctions, laissant derrière lui une communauté endeuillée et une institution secouée par cette perte cruelle.  

L’intervention, menée par la Cellule Anti-Drogue (CAD) de Daloa, visait à interpeller un suspect impliqué dans un réseau de stupéfiants. Alors que les gendarmes tentaient de pénétrer dans le domicile du trafiquant, ce dernier a ouvert une fusillade, touchant trois membres du groupe d’intervention. 

Grièvement atteint à la poitrine, Coulibaly Zié a été évacué vers un hôpital de Daloa avant d’être transféré d’urgence à la clinique Sacré Cœur d’Abidjan. Malgré plusieurs semaines de combat et de soins intensifs, son état n’a pu être stabilisé.  

Décrit par ses pairs comme « un modèle de rigueur et d’abnégation », le défunt incarnait l’engagement au service de la nation. Sa carrière, marquée par des résultats probants dans la lutte contre le crime organisé, devait être couronnée par une promotion attendue pour le mois d’avril 2025. 

Au-delà de l’onde de choc provoquée au sein des forces de l’ordre, cette mort relance le débat sur les risques encourus par les militaires lors d’opérations à haut risque.

 Les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux, où citoyens et autorités saluent le courage d’un homme « tombé en héros ». Un hommage lui a été rendu par la gendarmerie nationale.

Une urgence, alors que les attaques contre les forces de l’ordre en Côte d’Ivoire connaissent une recrudescence inquiétante depuis deux ans.

Jean Chresus, Abidjan