Une vingtaine de syndicats d’enseignants camerounais lancent un avertissement au gouvernement : une grève générale, baptisée « École morte », débutera le 21 avril 2025. Cette date marque la reprise du troisième trimestre scolaire. Le Collectif des organisations de l’éducation au Cameroun (Corec), qui regroupe ces syndicats, a officiellement notifié le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le 19 mars.

Des problèmes persistants

Le Corec dénonce des dysfonctionnements graves dans le système éducatif. Parmi eux : 

- L’absence du Forum national de l’éducation, promis depuis neuf ans. 

- Le manque de statut spécial pour les enseignants. 

- Aucun cadre légal pour le secteur privé de l’éducation. 

- Des retards répétés dans le paiement des indemnités. 

- Des conditions de travail qui se dégradent. 

Pour éviter la grève, le Corec exige : 

- Le paiement immédiat des indemnités dues pour les examens de 2024 et des années précédentes. 

- Un calendrier précis pour les futurs paiements. 

- Des négociations urgentes pour revaloriser les indemnités. 

- La régularisation de la situation des enseignants en situation irrégulière. 

- L’adoption d’un statut spécial pour le personnel éducatif. 

Les syndicats, malgré leurs divergences, ont décidé de s’unir. « Cette cohésion montre à quel point la situation est grave. Nous devons agir ensemble pour sauver l’école camerounaise », explique le Corec. 

Cette grève rappelle celle de 2022, lancée sous le nom « Craie morte ». Elle avait paralysé le système éducatif pendant des semaines. Les enseignants espèrent que leur mobilisation forcera le gouvernement à agir cette fois-ci. 

Si rien ne change avant le 21 avril, les écoles camerounaises risquent de se vider à nouveau. Les enseignants sont déterminés à faire entendre leur voix. L’avenir de l’éducation au Cameroun est en jeu.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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