

Ghana : Francophonie, Accra soucieuse du retrait de trois pays après son adhésion
Samuel Okudzeto Ablakwa, le ministre des Affaires étrangères (ph)
Le Ghana, un pays ouest africain anglophone devenu un membre à part entière de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a célébré à Accra la Journée internationale de la Francophonie et a profité de l’occasion pour exprimer des inquiétudes quant au retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger au moment où il a pleinement intégré l’organisation.
Les inquiétudes du Ghana ont été soulevées par le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, le jeudi 20 mars 2025 à Accra a l'occasion de la Journée internationale et de la commémoration du 55e anniversaire de la Francophonie.
La célébration du 55e anniversaire de l’OIF est axée sur le thème « Je m'instruis, donc j'agis », un choix qui met en avant le rôle essentiel de l'éducation pour relever les défis mondiaux tels que le changement climatique, les inégalités économiques et les disparités technologiques. Pour la circonstance le drapeau de la Francophonie a été hissé par le ministre Ablakwa, et Maher Kheir, l’ambassadeur du Liban au Ghana et président du Groupe des ambassadeurs francophones.
Inquiétude sur des retraits
Dans sa déclaration, le ministre Ablakwa cité par l’agence de presse gouvernementale GNA a déclaré qu’il manquerait à son devoir s’il ne commente pas l'évolution inquiétante au sein de l’OIF.
A ce propos, il a déclaré que « nous devenons membres à part entière au moment même où certains pays membres s'en vont et à un moment où règne une profonde méfiance préoccupante parmi les pays membres » et a formulé le vœu que « Je souhaite ardemment que l'adhésion du Ghana soit un signe de réconciliation et de réengagement positif ».
Raison de l’adhésion du Ghana
Pour l’adhésion du Ghana à l’OIF, le chef de la diplomatie ghanéenne a expliqué que la démarche de son pays vise à combler les fractures linguistiques, à promouvoir la stabilité régionale et à exploiter de nouvelles opportunités en matière de commerce, d'éducation et de développement. Il a également plaidé en faveur de la préservation des langues autochtones, appelant les gouvernements africains à promouvoir le multilinguisme comme outil d'unité et de développement durable.
Le ministre Ablakwa a réaffirmé l'engagement du Ghana à renforcer ses liens avec les pays francophones, affirmant que l'adhésion du pays à la Francophonie marque une nouvelle ère de diplomatie, de coopération économique et d'intégration culturelle.
Pour sa part, l'ambassadeur du Liban au Ghana et président des ambassadeurs de la Francophonie, Maher Kheir, a souligné que cette célébration constitue un principe directeur dans leurs efforts pour promouvoir un monde fondé sur la solidarité, le respect mutuel, la paix, la justice et l'harmonie culturelle. Kheir a soutenu que la Francophonie est un espace où les différences ne sont pas des barrières, mais des ponts, où le dialogue, la compréhension et la coopération prospèrent entre les continents.
Soulignons que pour première célébration de la Journée de la Francophonie en tant que membre à part entière de l'OIF, le Ghana est passé du statut de membre associé, qu'il occupait depuis 2006, à celui de membre à part entière lors du 19e Sommet de l'OIF en France en octobre 2024.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


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