

Burkina Faso : La justice ouvre une enquête sur la publication d'appels à exterminer les peuls
Le procureur Blaise Bazié (Ph)
Au Burkina Faso, le Procureur près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I a annoncé l'ouverture d'une enquête relative aux discours de haine sur les réseaux sociaux et appels a à exterminer des personnes d'un groupe ethnique, notamment les peuls.
« Il m’a été donné de constater que des individus, à travers leurs profils ou pages Facebook, s’adonnent à des publications, des commentaires de soutien et des partages massifs sur les réseaux sociaux, de messages d’appel à l’extermination de personnes appartenant à un groupe ethnique au motif que ces personnes seraient les terroristes qui endeuillent nos populations », a écrit le procureur Blaise Bazié dans un communiqué.
Ainsi, poursuit-il, peut-on constater sur l’une des pages Facebook formellement identifiées, les messages et images appelant à l’extermination d’une communauté précise dans des termes dont le degré de violence ne nous permet pas de les reprendre.
Le Procureur du Faso rassure l’ensemble de la population qu’en ce qui concerne les publications incriminées et mentionnées ci-dessus, des enquêtes sont ouvertes en vue d’interpeler les auteurs dans les jours à venir.
« Ces messages qui sont des discours incitant à des scènes de violences, constituent des menaces graves à la paix et la cohésion sociale », note le Procureur du Faso qui rappelle à l’ensemble de la population que ces messages haineux assortis de fausses informations constituent des infractions de discrimination, de mise en danger délibéré de la personne d’autrui et d’incitation à la commission de crime ou de délit, infractions prévues et sanctionnées par le code pénal burkinabè.
En effet, la loi prévoit une peine d’emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’amende de 300.000 francs à trois millions de francs contre tout discours ou écrit public qui prétend justifier une discrimination.
Par ailleurs, quiconque incite à la commission d’un crime ou d’un délit est puni des peines prévues pour l’infraction, quand même celle-ci n’aurait pas été commise en raison de l’abstention volontaire de celui qui devait la commettre »
Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million de francs CFA à dix millions de francs CFA, quiconque intentionnellement communique, publie, divulgue ou relaie par le biais d’un moyen de communication quel qu’en soit le support, une fausse information de nature à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise, a rappelé le magistrat.
La fausse information est toute allégation ou imputation inexacte ou trompeuse d’un fait.
Le procureur a alors rappelé la nécessité pour chacun de se départir des discours haineux qui mettent à mal le vivre ensemble.
Boa, Ouagadougou


Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
