

Côte d'Ivoire : Mise en place d'une brigade spéciale de lutte contre le remblayage anarchique (BRISRA)
La brigade (DR)
Une brigade spéciale de lutte contre le remblayage anarchique (BRISRA), afin de règlementer et encadrer le remblayage anarchique du domaine public maritime et des eaux fluvio-lagunaires, a été mise en place, au sein de la base maritime d’Abidjan-Treichville, lundi 17 mars 2025.
La BRISRA a un effectif de 64 agents répartis en trois équipes et placée sous le commandement d’un officier des affaires maritimes.
La brigade aura pour champ d’actions le territoire national et pour mission le contrôle les rivages de la mer et des voies d’eaux intérieures par remblayage, endiguement ou enrochement.
En termes de logistique, la brigade est dotée d’équipements de protection individuelle (casques de maintien d’ordre avec visière antichoc et anti-projectiles, gilets pare-balles et pare-coups, genouillères et gants renforcés…), et d’équipements de maintien d’ordre et d’intervention (armes de maintien d’ordre, de boucliers ou fusils lance grenage +FLG+, de teasers…).
Pour faciliter la mobilité des différentes équipes, la brigade est aussi dotée de deux véhicules de transport de troupes et d’un véhicule de types 4×4.
En ce qui concerne la base navale, il y a un vecteur mis à disposition de l’équipage selon la demande du commandant.
Le remblayage anarchique induit des conséquences sécuritaires pour les populations qui y élisent domicile, et produit des impacts environnementaux sur l’écosystème marin et fluvio-lagunaire du fait de la compression du volume d’eau, suite à la réduction de son lit naturel, et provoque ainsi des inondations.
L’ampleur du phénomène du remblayage anarchique a conduit le gouvernement à donner des recommandations fermes à travers un communiqué le 23 février 2022, qui a abouti à l’Arrêté N° 048/MT/MDMTAM/CAB du 14 mars 2025 portant création de la BRISRA.
Nous apprenons qu'en 2019, ce sont plus de 2,2 millions de m2 qui ont été remblayés dans le district d’Abidjan, notamment à Treichville, Port-Bouët et Koumassi.
Avec cette pratique clandestine, la lagune en zone de Biétry avait perdu près de 30 % de sa surface initiale en 2021. Le résultat d’une étude menée dans le district d’Abidjan a révélé qu’en 2021, sur les 20 sites en cours de remblayage, seuls deux étaient en règle, informe-t-on.
Donatien Kautcha, Abidjan


Communiqués
Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire
