Idrissa Barry, enlevé ce 18 mars 2025 (ph)

Le mouvement Servir et Non Se Servir (SENS) a exprimé sa plus vive indignation et sa profonde inquiétude face au énième enlèvement de Citoyens burkinabè. 

Le mouvement a dénoncé l’enlèvement brutal de Idrissa Barry, membre de sa coordination Nationale, ce mardi 18 mars à Ouagadougou, alors qu’il était en audience avec le Président de la délégation spéciale à la mairie de Saaba.

Selon le mouvement Sens, cet acte de disparition forcée, en plein jour et dans une enceinte administrative, constitue une grave violation des droits humains et une menace directe contre toutes les voix critiques et engagées dans la défense des valeurs démocratiques et de l’État de droit au Burkina Faso.

«Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition, et interpellons les autorités de transition sur leur responsabilité face à ce climat de terreur et d’arbitraire qui continue de s’installer dans notre pays», a écrit Sens. 

«Nous prenons également à témoin la communauté nationale et internationale face aux dérives continues et inquiétantes et appelons toutes les forces démocratiques et citoyennes à se mobiliser contre l’escalade répressive en cours dans notre pays», a-t-il poursuivi. 

Le mouvement SENS dit rester debout, vigilant et déterminé face à toute tentative d’intimidation et de musellement des libertés publiques et démocratiques. 

«Nous ne céderons ni à l’arbitraire, ni à la dictature et ce, pour l'intérêt durable du Burkina Faso et de l'Afrique en général», a conclu le mouvement Sens. 

En rappel, le coordinateur du mouvement Sens, Me Guy Hervé kam, avait également été enlevé par des forces de sécurité, avant d'être formellement inculpé et écroué pour complot contre les institutions en place. 

Boa, Ouagadougou