La cérémonie dimanche à Abidjan (DR) 

Le développement personnel est une arme pour franchir les barrières. Il s’acquiert par la culture d’un ensemble de valeurs que l’on retrouve au Taekwondo et qui permettent d’amplifier la capacité de productivité de la femme affranchie, en plus de lui faciliter son insertion socioprofessionnelle et son autonomisation. 

C’est donc dans le but d’offrir plus d’opportunités à la femme pour agir dans le sens d’une insertion socio-professionnelle réussie que la vice-présidence chargée du développement du Taekwondo féminin a organisé la célébration de la femme Taekwondoïste, intervenue en marge de la journée internationale des droits de la femme, le dimanche 9 Mars, au cscticao, autour du thème : « Taekwondo, Femme et développement Durable : LE TAEKWONDO, LEVIER D’EMANCIPATION DE LA FEMME ».

« Cette célébration revêt un caractère spécial. Car c’est une opportunité pour les femmes de réfléchir quant à leurs implications au développement du monde, à la place qui leur revient et aux moyens à se doter pour plus de productivité. C’est en ce moment que le Taekwondo retrouve sa place auprès de la femme » a laissé entendre maitre Assetou Tarnagda Ishane, Ceinture Noire 3è DAN, Vice-présidente en charge du développement du taekwondo féminin de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, avant de renchérir.

« son impact très palpable sur les femmes a permis à plus d’une femme de retrouver la sérénité, la persévérance et l’équilibre, Toutes choses qui concourent à son développement personnel ». D’où le thème de cette deuxième édition.

Grand maitre de Taekwondo, Dr Lucien Kraidy, Ceinture noire 8 è DAN., conférencier du jour, a défini la pratique du Taekwondo sur 4 axes que sont, 

Pour le 1er axe : la pratique du Taekwondo pour l’entretien physique et la santé. C’est le cas des pionnières telles que l’Ecrivaine Véronique Tadjo, Were-were Liking et bien d’autres qui n’ont pas pratiqué le Taekwondo pour en être de grands champions. 

Au 2è axe, l’on retrouve la pratique professionnelle. C’est celle qui permet aux femmes d’en faire un métier et en vivre décemment. C’est le cas de Anoma Chantal, CN 5è DAN, qui n’a pas d’autres activités en dehors de son club de Taekwondo. Le Taekwondo lui permet de subvenir à ses besoins vitaux. 

Au 3è axe, l’on peut citer les professionnelles. Ce sont les pratiquantes formées à l’institut national de la jeunesse et des sports (INJS) et qui intègrent la fonction publique pour le développement du Taekwondo en tant que fonctionnaire d’Etat après l’obtention du diplôme de Master 2

Le 4è axe concerne les athlètes de haut niveau. Ce sont celles qui ont pratiqué le taekwondo et qui ont représenté le pays à l’international. On peut citer des athlètes comme Diakité Aicha, l’une des premières dames à compétir en équipe nationale des années 90. Aujourd’hui, maître de conférences à l’université Houphouet Boigny. Il y a également Gbagbi Ruth, championne du monde et double médaillée olympique. Elle est également fonctionnaire d’Etat après sa formation à l’INJS.

Pour le conférencier, le Taekwondo est un facteur d’émancipation qui peut contribuer à transférer des vertus sociétales à toutes les dames. 

A la suite du conférencier, 4 panélistes, Mesdames Were-were Liking, Artiste et membre de l’ASCAD ; Namama Fadiga, Epse Allangba, Directrice Exécutive de la CAHB, Kourouma Epse Guiro et Freddy Gata, Psychologue clinicien, ont entretenu le public sur différents thèmes tirés du thème central

Une belle séance de démonstration initiée par le président Jean Marc Yacé, des prestations d’artistes, une séance de Taebo (Taekwondo dance) et un atelier d’initiation au Taekwondo animée par Ahassa Carine et Ruth Gbagbi, ont permis au public de se maintenir en haleine, sous le regard satisfait du président Jean Marc Yacé qui a tout mis en œuvre pour que la fête soit belle.

Donatien Kautcha, Abidjan