

Ghana : Mahama accuse la CIA dans le coup d'Etat contre Nkrumah en 1966
John Mahama et Kwame Nkrumah.(ph)
Le Président du Ghana, John Mahama, a révélé que des documents américains déclassifiés ont confirmé que la Central Intelligence Agency (CIA) a joué un rôle clé dans le renversement du premier Président du pays, Kwame Nkrumah.
Mahama a levé le voile sur cette ténébreuse affaire le jeudi 06 mars 2025 à Accra lors de son discours marquant les célébrations du 68e anniversaire de l'indépendance du Ghana.
En brisant le silence sur le premier coup d’Etat qu’a connu le Ghana, Mahama a rappelé que « le 24 février 1966, un coup d’État conjoint militaire et policier a brisé ce rêve, plongeant le Ghana dans des décennies d’instabilité et de prises de pouvoir militaires ». Il a laissé entendre que la décision de la CIA a également entraîné la mort de la vision de l'industrialisation du Ghana.
Sur les dessous de ce coup, il a déclaré que « Des documents déclassifiés des archives des États-Unis révèlent qu'il s'agissait d'un coup d'Etat inspiré et conçu par la CIA. Cela a brisé la vision de Nkrumah d’un Ghana industrialisé et autonome et a considérablement retardé notre réalisation des objectifs de la nation ».
Meneurs du coup d’Etat et motifs
En février 1966, alors que Nkrumah se rendait au Nord-Vietnam et en Chine, son gouvernement a été renversé par un coup d'État mené par l'armée et la police.
Les meneurs du coup d’Etat étaient le Colonel E.K. Kotoka, le major A.A. Afrifa, le Lieutenant général (à la retraite) J.A. Ankrah et l’Inspecteur général de police J.W.K. Harlley. Ces officiers ont justifié leur prise de pouvoir en accusant l’administration du CPP de pratiques anti-démocratiques, d’abus et de corruption dans le pays
Ils dédaignaient l’implication de Nkrumah dans la politique africaine et sa conviction que les troupes ghanéennes pouvaient être envoyées n’importe où en Afrique pour mener des guerres dites de libération, même si elles ne l’ont jamais fait.
L’avenir et la démocratie à préserver
Après le renversement de Nkrumah par les militaires, le numéro Un ghanéen a déduit que le coup avait plongé le pays dans des années d’instabilité et a marqué la fin de sa vision pour le pays.
Des leçons à tirer de ce passé mais bien plus des priorités à poursuivre, le Président du Ghana a mis l’accent sur l’importance de la responsabilité démocratique et de la protection de la souveraineté nationale.
En ce sens, il a plaidé que « Nous devons nous rappeler que la démocratie ne se résume pas à voter, mais concerne également la responsabilité, la sauvegarde des libertés et la garantie de la prospérité socioéconomique ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


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