

Liberia : La crise politique exportée au Parlement de la CEDEAO au Nigeria, embarras et suspens
Les trois députés actuels du Liberia au Parlement de la CEDEAO (ph)
La crise politique croissante au sein de la Chambre des Représentants (Assemblée Nationale) au Libéria a pris une nouvelle tournure alors que trois députés continuent de représenter le pays au Parlement de la CEDEAO malgré les efforts du Bloc majoritaire pour les destituer.
L’appel du président du Bloc majoritaire de la Chambre des Représentants, Richard Nagbe Koon, à démettre trois députés libériens au Parlement de la CEDEAO a été un sujet de discussion lors de la session du mardi 04 mars 2025 au Parlement de la CEDEAO au Nigeria.
Bien que les nouveaux dirigeants de la Chambre des Représentants opposés au Bloc du bureau constitutionnellement élu (Rule of Law Caucus) aient officiellement informé la CEDEAO, les membres du Parlement régional soulignent l'importance de respecter les lois établies.
Embarras et opposition au Nigeria
Le Parlement de la CEDEAO, lors de son séminaire en cours à Lagos, a délibéré sur un rapport présenté par le sénateur Edwin Snowe concernant la récente tentative du Bloc majoritaire de révoquer et de remplacer des membres de la délégation libérienne.
Les trois nouveaux députés du Liberia désignés par le Bloc majoritaire n’ont pas pu intégrer le Parlement de la CEDEAO. Pour cause, les députés de divers pays ont exhorté la présidente du Parlement régional à ignorer la demande de Koon et à conserver les députés libériens actuels.
L’article 5 du Parlement de la CEDEAO stipule qu’aucun membre ne peut être remplacé pendant qu’il est membre actif du Parlement, sauf en cas de décès, de démission ou d’incapacité.
Plusieurs députés du Parlement de la CEDEAO, dont l'honorable Abdul Kargbo de la Sierra Leone et le sénateur Mohammed Ali Ndume du Nigéria, se sont ralliés aux députés libériens actuels, soulignant la nécessité de maintenir l'indépendance de la CEDEAO par rapport à la politique interne des Etats membres, surtout le conflit actuel qui porte sur la constitutionnalité de la révocation.
De ce fait, les députés Samuel Enders, Moima Briggs-Mensah et Taa Wongbe, nommés par l'ancien président Fonati Koffa, restent des participants actifs à la session législative régionale à Abuja, au Nigéria.
Requête du Bloc majoritaire et réaction
Le mardi 25 février, la plénière de la Chambre des Représentants contrôlé par le Bloc majoritaire a élu les députés Moima Briggs-Mensah, Samson Wiah Augustine Chiewolo comme nouveaux députés du Liberia au Parlement de la CEDEAO.
Bien que le Président de la Chambre des Représentants ait demandé que le changement intervenu soit communiqué au Parlement de la CEDEAO, cette requête semble être une lettre morte.
Sur l’évolution de cette affaire, le Parlement de la CEDEAO a reconnu avoir reçu une communication de la Chambre des Représentants du Liberia concernant le remplacement des députés du pays au sein du Parlement régional.
Le Parlement de la CEDEAO n’a pris aucune décision concernant la demande d’approuver ou de rejeter les changements apportés à la délégation du Liberia. L’affaire a été transmise au Secrétaire général du Parlement de la CEDEAO pour un examen approfondi en vue d’une solution définitive en temps opportun.
Rappelons que la décision de remplacer les députés actuels du Liberia au Parlement de la CEDEAO fait suite à une décision du Bloc majoritaire qui a invalidé les nominations précédentes de son adversaire Fonati Koffa et a appelé à une nouvelle élection. La démarche est perçue comme une lutte de pouvoir croissante au sein de la Chambre des Représentants au Liberia en vue d’avoir sa voix au sein du Parlement régional.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


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