

Cameroun : Discours de haine, le CNC menace de sanctions à l'approche des élections au Cameroun
Joseph Chebongkeng, président du CNC (Ph)
Le Conseil National de la Communication (CNC) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué publié ce lundi 3 mars 2025, l’organe de régulation des médias au Cameroun dénonce une montée inquiétante des discours de haine tribale et de division. Ces propos, amplifiés par les médias traditionnels et les réseaux sociaux, représentent une « menace grave pour la paix et la cohésion sociale », surtout en cette année électorale cruciale.
Signé par Joseph Chebongkeng, président du CNC, le texte met en garde les professionnels des médias et les auteurs de ces discours. Des sanctions exemplaires seront appliquées en cas de non-respect des règles éthiques et déontologiques.
Une année électorale sous tension
Le Cameroun s’apprête à vivre une année politique intense, avec notamment l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. Dans ce contexte, le CNC observe avec « une vive inquiétude » la persistance des discours incendiaires. Ces dérives, déjà pointées du doigt dans une mise en demeure le 13 janvier 2025, continuent de se multiplier.
Pour le CNC, la liberté de la presse ne doit pas servir de prétexte à la diffusion de propos « dangereux et irresponsables ». L’organe appelle les médias à faire preuve de rigueur et de professionnalisme. Ils doivent respecter les lois en vigueur et éviter tout contenu susceptible de troubler l’ordre social.
Des sanctions annoncées
Le CNC ne compte pas rester sans réagir. Dans son communiqué, il prévient : les auteurs et diffuseurs de discours de haine s’exposeront à des « sanctions exemplaires ». L’objectif est clair : protéger la stabilité sociale et prévenir tout risque de violence à l’approche des élections.
Joseph Chebongkeng insiste : « La liberté de la presse ne saurait en aucun cas justifier la propagation de propos haineux. » Il enjoint les médias à jouer leur rôle de manière responsable, en évitant de nourrir les divisions.
Appel à la vigilance
Face à cette situation, le CNC renouvelle son appel à la vigilance. Les médias, qu’ils soient traditionnels ou en ligne, doivent être des acteurs de paix et non de division. En cette période sensible, leur responsabilité est plus que jamais engagée. Le message est clair : les discours de haine n’auront pas leur place dans le débat public. Le CNC veille, et les contrevenants risquent gros.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com


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