Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute a lancé un plan d’urgence pour assainir Yaoundé et Douala. Après deux réunions interministérielles cette semaine, des mesures radicales ont été annoncées pour redonner un nouveau visage aux deux plus grandes villes du Cameroun.

Yaoundé, une semaine pour agir

Pour la capitale politique, le Premier ministre a donné une semaine aux autorités municipales et aux administrations concernées pour mettre en œuvre ce plan. Les priorités ? Éliminer les montagnes d’ordures, reboucher les nids-de-poule et améliorer l’éclairage public. Les travaux devront se dérouler 24h/24 pour un nettoyage en profondeur.

Douala, même combat

Douala, la capitale économique, n’est pas en reste. Les mêmes directives ont été données pour cette ville, qui souffre également de voiries dégradées et d’amoncellements d’ordures. L’objectif est clair : rendre ces métropoles plus propres et plus fonctionnelles.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À Yaoundé, seulement 46 % des déchets produits quotidiennement sont collectés. À Douala, ce taux atteint à peine 70 %. Les entreprises et ménages génèrent des milliers de tonnes d’ordures chaque jour, mais les services de collecte peinent à suivre.

L’annonce du plan a suscité des réactions contrastées. Pour certains, c’est une mesure nécessaire. Pour d’autres, c’est du déjà-vu. Beaucoup doutent de l’efficacité de ces actions, rappelant que des promesses similaires ont été faites par le passé sans résultats concrets. Certains y voient même une manœuvre politique à l’approche des élections.

Luc Messi Atangana, maire de Yaoundé, assure que des solutions sont en cours. Des accords ont été signés et les travaux devraient débuter prochainement. Mais pour les habitants, le problème des ordures et des routes délabrées persiste depuis trop longtemps.

Ce plan d’urgence est un signal fort, mais son succès dépendra de son application sur le terrain. Yaoundé et Douala attendent des actions concrètes, pas des promesses. Le temps est compté, et les citoyens espèrent enfin voir un changement durable.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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