

Cameroun : Trafic d'espèces protégées, saisie record en France de 17 kg de pangolin en provenance du Cameroun
Les douaniers français ont intercepté 17 kg de viande de pangolin dans les bagages d’une voyageuse en provenance du Cameroun. Cette saisie, réalisée dans le cadre de l’opération internationale « Thunder », révèle un trafic illégal d’espèces protégées, dont le pangolin, mammifère menacé d’extinction.
Les douanes de Bordeaux ont fait une saisie record à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac : 17 kg de viande de pangolin. La marchandise, dissimulée dans les valises d’une passagère en provenance du Cameroun via Casablanca, a été interceptée lors de l’opération « Thunder ». Cette initiative internationale, menée du 11 novembre au 6 décembre 2024, vise à lutter contre le trafic d’espèces protégées, selon France bleu.
La viande, séchée et fumée, était enrobée de plantes aromatiques. Selon les douanes, cette quantité équivaut à environ 11 pangolins. La voyageuse a écopé d’une amende douanière, dont le montant reste confidentiel. En France, cette amende peut atteindre jusqu’à dix fois la valeur de la marchandise saisie.
Le pangolin, mammifère le plus braconné au monde, est particulièrement prisé en Asie et en Afrique. Sa viande est considérée comme un mets de luxe, tandis que ses écailles sont utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique. Cette demande croissante a entraîné un déclin dramatique des populations de pangolins, classées en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Au Cameroun, trois espèces de pangolins sont protégées : le pangolin géant, le pangolin à ventre blanc et le pangolin à ventre noir. Depuis 2017, elles figurent dans la classe A de la loi faunique, ce qui interdit leur chasse, leur capture ou leur commercialisation. Malgré cela, le trafic persiste, alimenté par des réseaux internationaux.
Pour renforcer la lutte contre ce fléau, le Cameroun a promulgué une nouvelle loi sur les forêts et la faune en juillet 2024. Désormais, les contrevenants risquent des peines de 15 à 20 ans de prison et des amendes de 20 à 50 millions de FCFA. Auparavant, les sanctions se limitaient à 1 à 3 ans de prison et 3 à 10 millions de FCFA.
Cette saisie à Bordeaux rappelle l’ampleur du trafic d’espèces protégées, considéré comme l’une des activités criminelles les plus lucratives, après le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains. Les autorités camerounaises, soutenues par des ONG comme Laga, continuent de multiplier les opérations pour endiguer ce commerce illégal.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com


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