

Côte d'Ivoire : 1ère édition du FIMEC, Koffi N'guessan explique comment la formation professionnelle à été réinventée pour mieux répondre aux besoins du nouveau marché du travail
Koffi N'guessan ce lundi à Abidjan
Le 10 février 2025, la salle des fêtes de l’Hôtel Ivoire a accueilli la première édition du Forum International des Métiers et des Compétences (FIMEC), un événement majeur pour le secteur de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire. Sous le thème « Réinventer la formation professionnelle pour un capital humain, moteur de croissance inclusive et durable », cette rencontre a marqué un tournant dans la politique nationale de formation professionnelle, soutenue par des personnalités clés du gouvernement et du secteur privé.
Lors de la conférence inaugurale, Koffi N'Guessan, ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) a mis en lumière la vision stratégique du gouvernement ivoirien en matière de formation professionnelle. Ce discours a été l’occasion de souligner l’importance du capital humain pour la croissance économique durable du pays. En référence au célèbre économiste Gary Becker, le ministre a rappelé que « le capital humain est un facteur déterminant de la réussite et de la durabilité des entreprises ainsi que des économies »
La Côte d’Ivoire, avec une population jeune à 75 % et une économie en plein essor, fait face à des défis de taille. Le taux de chômage élevé chez les jeunes et le manque de qualifications dans certains secteurs clés freinent le développement économique du pays.
Le ministre a mis en exergue le fait que 2,3 millions de jeunes de 16 à 35 ans ne sont ni en emploi, ni en formation, un phénomène qui menace la stabilité sociale et économique du pays.
Le gouvernement ivoirien a donc pris la mesure de ces enjeux, en lançant plusieurs réformes pour réinventer la formation professionnelle. Ces réformes visent non seulement à améliorer la qualité des formations, mais aussi à renforcer leur adéquation avec les besoins du marché du travail.
Le METFPA a dévoilé des programmes phares dans sa stratégie de transformation du secteur. Parmi ces initiatives, on retrouve l’Académie des Talents (ACT) et l’École de la 2e chance (E2C). L’ACT, axée sur la formation initiale, ambitionne de multiplier par trois le nombre d’élèves en filières techniques et de garantir un taux d’insertion professionnelle de 70 % d’ici 2030. De son côté, l’E2C propose des formations qualifiantes et de courte durée pour les jeunes sans emploi, favorisant ainsi leur réinsertion dans le marché du travail.
Koffi N'Guessan a mis également un accent particulier sur la promotion de l’apprentissage et de l’alternance, modes de formation adaptés aux besoins des entreprises. Ces formats sont considérés comme essentiels pour développer des compétences pratiques et directement applicables dans les métiers recherchés.
Le METFPA entend également renforcer la coopération entre les établissements de formation et les entreprises. Ce partenariat devrait permettre de mieux répondre aux besoins du secteur privé, tout en offrant aux étudiants des opportunités de stage et d’apprentissage. Des réformes sont prévues pour adapter les curricula aux exigences des entreprises et garantir la qualité des formations dispensées.
Dans un contexte de mutations technologiques rapides, le gouvernement met en œuvre une stratégie de digitalisation du secteur de la formation professionnelle. La digitalisation vise à accroître l’accès à la formation via des outils d’apprentissage à distance et des plateformes de formation en ligne. Elle permet aussi d’améliorer la qualité des formations avec des outils de simulation et de suivi individualisé des apprenants.
Une autre priorité du gouvernement est la modernisation des infrastructures de formation. D’ici 2025, 14 nouveaux établissements de formation ouvriront leurs portes, dont des lycées professionnels et des centres de formation aux énergies renouvelables. Ces établissements seront dotés d’équipements modernes pour offrir une formation de qualité à l’ensemble du territoire ivoirien.
Le ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à faire de la formation professionnelle un levier stratégique pour l’industrialisation du pays. Sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, les réformes en cours visent à construire un capital humain qualifié, capable de soutenir la compétitivité et de favoriser une croissance inclusive et durable.
Il a également annoncé une augmentation progressive de son budget et la mobilisation de ressources financières pour soutenir les réformes et assurer leur pérennité.
En conclusion, le FIMEC 2025 permettra de poser les bases d’une nouvelle ère pour la formation professionnelle en Côte d’Ivoire. Grâce à une vision claire et à des initiatives ambitieuses, le pays se prépare à répondre aux défis de demain, en formant une jeunesse qualifiée, prête à jouer un rôle clé dans le développement économique et social de la nation.
Wassimagnon


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