sous préfecture de Bianouan

Depuis bientôt plusieurs jours, la sous-préfecture de Bianouan est plongée dans une situation administrative qui interpelle.

Les administrés, désemparés, se heurtent à un mur d’immobilisme alors que leurs demandes d’actes administratifs s’accumulent sur le bureau de la sous-préfète, absente de la localité sans explication officielle.

Selon plusieurs sources, cette absence prolongée paralyse le fonctionnement des services publics, laissant des centaines de citoyens dans l’attente de documents essentiels tels que des actes de naissance, des cartes d’identité ou des certificats de résidence.

En l’absence de la sous-préfète, aucun autre responsable n’est habilité à signer les documents, créant ainsi un goulot d’étranglement administratif qui suscite colère et frustration parmi la population.

« Nos dossiers sont bloqués, nous ne savons plus à qui nous adresser. C’est comme si tout s’était arrêté », déplore un habitant, visiblement excédé par cette situation.

D’autres pointent du doigt le manque de transparence et de communication de la part des autorités, qui n’ont fourni aucune justification claire quant à cette absence ni mis en place de solution temporaire pour répondre aux besoins urgents des administrés.

Interrogés sous couvert d’anonymat, plusieurs administrés expriment leur désarroi. « J’ai besoin d’un acte de naissance pour inscrire mon enfant à l’école, mais tout est bloqué. On nous dit qu’il faut attendre, mais personne ne sait jusqu’à quand », confie une mère de famille.

Un autre habitant, qui préfère garder l’anonymat, ajoute : « Je dois régulariser ma situation pour obtenir un emploi, mais sans ce document signé, je suis coincé. C’est injuste et décourageant. »

Ces témoignages reflètent le sentiment général d’abandon qui règne dans la localité.

Cette grogne grandissante met en lumière les dysfonctionnements d’un système administratif déjà fragilisé, où l’absence d’un seul responsable peut engendrer un blocage général.

Les habitants de Bianouan appellent à une intervention rapide des autorités supérieures pour résoudre cette crise et éviter que cette situation ne se prolonge, au risque de voir la colère populaire dégénérer.

En attendant, les dossiers s’empilent, et les administrés, eux, patientent dans l’incertitude.

Jean Chresus, Abidjan