Adama Coulibaly et Ouattara Sié Abou ce vendredi à Yamoussoukro

Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, a ouvert ce vendredi 31 janvier, le séminaire de la Direction générale des Impôts (DGI) à Yamoussoukro, dédié au bilan 2024 et aux perspectives 2025.

Lors de cette rencontre, il a salué les résultats obtenus par la DGI en 2024, avec un taux de réalisation de 95,8%, soulignant que l’objectif de recettes fiscales de 4436,8 milliards FCFA n’avait pas été entièrement atteint, mais que les recettes avaient néanmoins progressé de 13,7% par rapport à l'année précédente, pour atteindre un montant total de 4249,6 milliards FCFA.

Le Ministre a rappelé l’importance cruciale de la modernisation et de l’optimisation des recettes fiscales pour 2025, avec un objectif ambitieux fixé à 5191 milliards FCFA.

Il a souligné que l’année à venir serait déterminante pour maintenir la solidité des finances publiques et la stabilité macroéconomique du pays, conformément aux directives du Président de la République. Pour atteindre cet objectif, il a insisté sur la nécessité d’une synergie renforcée entre la DGI et les autres administrations financières et a demandé une application rigoureuse des mesures prévues dans l’annexe fiscale 2025.

Dans cette optique, Adama Coulibaly a orienté la DGI vers plusieurs axes clés, la poursuite de l’élargissement de l’assiette fiscale, notamment en matière d’impôt foncier et des impôts professionnels, ainsi que la mise en place effective de la Commission chargée de la fixation des valeurs marchandes des biens immobiliers. Ces domaines, encore sous-exploités, présentent un potentiel important pour l’augmentation des recettes fiscales.

La digitalisation a également été mise en avant comme un levier essentiel pour moderniser l’administration fiscale. 

Adama Coulibaly a appelé à une accélération de l’implémentation des outils numériques, tels que la facture normalisée électronique, afin de simplifier les démarches des contribuables et d’améliorer la transparence des opérations fiscales. 

La digitalisation, selon lui, doit devenir un pilier central de la DGI, permettant de réduire les délais de traitement des dossiers et de renforcer la traçabilité des recettes.

Enfin, le Ministre a insisté sur le rôle clé des ressources humaines pour garantir la réussite de ces réformes. 

Il a encouragé la Direction Générale des Impôts à renforcer les capacités opérationnelles de ses agents, à travers des programmes de formation adaptés, visant à améliorer leurs compétences techniques et managériales. 

Le respect de l’éthique et de la déontologie dans la gestion des finances publiques a été évoqué comme un principe fondamental pour une administration fiscale transparente et rigoureuse.

Lors de son discours d’introduction, le Directeur général des Impôts, Ouattara Sié Abou, a présenté les principales thématiques des ateliers du séminaire, qui seront axées sur : la digitalisation de la DGI, le bilan de la déconcentration, la comptabilisation des recettes selon la méthode des droits constatés, et la gestion des ressources humaines pour une DGI plus performante.

Il a également fait le point sur les performances de l’année 2024, soulignant une progression significative des recettes, malgré un léger écart par rapport à l’objectif initial.

Ce séminaire, qui se déroule sur deux jours, vise à renforcer la mobilisation des recettes fiscales et à élaborer des stratégies pour atteindre les objectifs financiers fixés pour 2025, dans un contexte où les attentes en matière de performance sont plus fortes que jamais.

Wassimagnon