Côte d'Ivoire : Le pays enregistre une réduction de plus de 7 millions de tonnes de gaz à effet de serre, correspondant à plus de 21 milliards FCFA en une année
Assahoré lundi à Abidjan
La Côte d’Ivoire, abrite depuis ce lundi 27 janvier la 29ᵉ édition des réunions du Fonds Carbone du Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF). Occasion pour le ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Assahoré Konan, de dévoiler les ambitions et progrès du pays en matière de crédits carbone et de transition écologique dans ce combat contre le changement climatique et la gestion durable des forêts.
Avec une perte de près de 5 millions d’hectares de forêts depuis les années 1980, la Côte d’Ivoire s’est engagée dès 2011 dans le processus REDD+ pour lutter contre la déforestation et restaurer ses ressources forestières. L’objectif de la Côte d’Ivoire est d’atteindre 20 % de couverture forestière d’ici 2030, selon monsieur Vassogbo Bamba, directeur de Cabinet du ministre des Finances et du Budget, pour contribuer efficacement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, au renforcement de la résilience agricole et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.
« En vue d'atteindre l’ambitieux objectif de réduction de ces émissions à hauteur de 30,41 % à l'horizon 2030, la Côte d'Ivoire a mis en place un cadre réglementaire exceptionnel pour le marché carbone. Par anticipation, notre pays a signé en octobre 2020, son premier contrat d'achat de réduction d’émission autour du parc national de Tai avec la Banque mondiale pour un montant de 10 millions de tonnes de réduction des émissions avec une valeur totale de 50 millions de dollars, soit au moins 25 milliards de francs CFA, destiné à rétribuer les efforts consentis par les parties prenantes », a-t-il expliqué, rappelant que le programme de paiement de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a permis déjà à la Côte d'Ivoire d’enregistrer des résultats significatifs, avec une réduction de plus de 7 millions de tonnes, correspondant à 35 millions de dollars, soit plus de 21 milliards de francs Cfa en 2020 et 2021, soit en une seule année.
Pour la période 2022-2024, la réduction est estimée à 13 millions de tonnes équivalent CO₂, doublant presque les prévisions initiales.
Ces résultats ont été possibles grâce aux initiatives du Programme d’Investissement Forestier (PIF), qui a permis de développer des pratiques agricoles durables, de protéger les aires naturelles et de sensibiliser les communautés.
Pour Jacques Assahoré Konan, ministre ivoirien de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, la Côte d’Ivoire, en collaborant étroitement avec la Banque mondiale, est devenue un acteur clé du marché carbone. Avec un cadre légal favorable et des mécanismes de suivi rigoureux, le pays se positionne comme un modèle de transparence et d’intégrité dans la vente de crédits carbones REDD+.
« Depuis 2015, les efforts conjoints de l’État de Côte d’Ivoire et de ses partenaires techniques et financiers ont permis au pays d’amorcer une reconquête progressive de son couvert forestier. Ces efforts s’appuient sur plusieurs initiatives complémentaires, notamment le Programme d’Investissement Forestier (PIF), qui a jeté les bases d’un cadre stratégique renforçant les actions de préservation et de restauration forestière. Le PIF a permis de réaliser des avancées structurantes dans la gestion des aires protégées, le développement de pratiques agricoles durables et la sensibilisation des communautés locales en matière de restauration, protection et gestion durables des forêts », a relevé Jacques Assahoré soulignant que la première phase de mise en œuvre du PRE a été effectuée dans le cadre d’un contrat d’achat des réductions d’émissions de gaz à effet de serre conclu en 2020, avec le Fonds Carbone du Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) de la Banque mondiale, pour un projet de Paiement des Réductions d’Émissions autour du Parc National de Taï (PRE) dans cinq régions du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, à savoir le Cavally, Gbôklê, Guémon, Nawa et San-Pedro.
« Ces paiements envoient un signal fort : (i) Pour les Structures Techniques et Établissements sous-tutelle, ils représentent un appui financier crucial pour assurer la continuité de leurs efforts en matière de gestion des forêts et du foncier ; et (ii) Pour les populations locales, ces paiements symbolisent la reconnaissance de leurs efforts pour la préservation et la restauration du patrimoine forestier. Ils constituent une subvention qui leur permettra de diversifier leurs sources de revenus tout en poursuivant activement leurs efforts de protection de notre environnement », a-t-il conclu.
Ce programme, premier du genre en Côte d’Ivoire, incarne une approche juridictionnelle ambitieuse et innovante visant à traduire en actions concrètes la stratégie nationale REDD+.
Selon les estimations, les crédits carbones pourraient rapporter jusqu’à 2,5 milliards de dollars à la Côte d’Ivoire d’ici 2028, soit un soutien économique crucial pour financer des projets locaux de développement durable, préserver la biodiversité et renforcer les capacités des communautés rurales.
L’une des réussites majeures du PRE réside dans son mécanisme de partage des bénéfices. Depuis décembre 2024, des paiements directs, d’un montant total de 12,5 milliards de FCFA, ont été versés à plus de 45 000 agriculteurs et communautés locales. Ces fonds, destinés à récompenser leurs efforts de préservation des forêts, permettent de diversifier les revenus des populations tout en favorisant des pratiques écologiques.
La directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, Marie-Chantal Uwanyiligira a, quant à elle, salué les progrès accomplis les autorités ivoiriennes. Elle a rappelé que le FCPF, avec ses 1,3 milliard de dollars d’engagements, constitue un outil essentiel pour appuyer les pays en développement dans leurs initiatives REDD+. La Côte d’Ivoire est le quatrième pays africain, après le Mozambique, le Ghana et Madagascar, à recevoir des paiements basés sur les résultats, illustrant la crédibilité de ses actions.
Wassimagnon
Infos à la une
Tout ça pour coller avec les wokistes américains et européens, mais c'est terminé ! Drill, drill, drill il a dit !
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Gabon