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Cedeao :  Exhortations de l'UE à tirer les leçons du Brexit pour aborder la question des pays de l'AES
 

Cedeao : Exhortations de l'UE à tirer les leçons du Brexit pour aborder la question des pays de l'AES

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 28 janvier 2025 - 14:19

Gautier Mignot, ambassadeur de l’UE au Nigéria et auprès de la CEDEAO (ph)


Le chef de la délégation de l’Union Européenne (UE) au Nigéria et auprès de la CEDEAO, l’ambassadeur Gautier Mignot, a exhorté le bloc régional ouest-africain a tirer les leçons du « Brexit » en élaborant une nouvelle façon de gérer ses relations avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger.


L’ambassadeur Mignot a lancé cet appel le lundi 27 janvier à Abuja au Nigeria lors d’un point de presse avec la presse. Le Brexit ou « British exit » équivaut en français à « sortie du Royaume-Uni ». Le Brexit est le nom qui désigne le retrait du Royaume-Uni de l’UE.


Le diplomate européen a exprimé les regrets de l’’UE concernant le retrait des trois pays de la CEDEAO, soulignant que l’intégration régionale est vitale pour la prospérité et la stabilité. Concernant de retrait des trois pays de la CEDEAO. Pour ses regrets, il a déclaré que « C’est une décision que nous regrettons car nous soutenons fortement l’intégration ouest-africaine. La division ne nous semble pas une bonne idée ».


En établissant un parallèle avec la propre expérience de l’UE avec le Brexit, le chef de délégation auprès de la CEDEAO a souligné l’importance de la négociation et du dialogue dans la gestion de ces sorties. Partant de cette expérience et dans le souci de mieux gérer la période de rupture, il a fait noter que « Même si vous romprez un accord d'intégration régionale, géographiquement vous restez voisins. Vous devez trouver de nouvelles façons de coexister et de coopérer ».


Offre d’une expertise


Tout en notant qu’il n’appartient pas à l’UE de dire à la CEDEAO comment gérer la situation, il a cependant déclaré que l’UE serait prête à partager son expérience sur la façon dont elle s’y est prise avec la sortie du Royaume-Uni.


 

Pour cette offre, il a déclaré qu’au cas où l’UE serait sollicitée « nous serions heureux de partager notre expérience, notre expertise avec la CEDEAO. En effet, nous avons eu l’expérience d’un ancien État membre qui a décidé de quitter l’Union Européenne. Et comment avons-nous réussi à avoir une éventuelle sortie en douceur ? C’est par la négociation et le dialogue ».


Il a ajouté que « Ce n’était pas facile. Cela a pris du temps, mais nous avons finalement conclu un accord avec le Royaume-Uni, un accord sur les modalités de sortie et un accord sur notre nouvelle relation avec eux ».


Perspectives des relations UE-AES


Concernant l’engagement de l’UE avec les trois pays de l’AES, le diplomate européen a déclaré que « Tout d’abord, nous devons rappeler que l’UE a maintenu son aide humanitaire dans ces pays. Et nous avons adapté notre coopération au développement, en nous concentrant sur le soutien à la population ».


Disposée à collaborer avec les institutions régionales pour le bien des populations locales au milieu des crises sécuritaires et humanitaires croissantes du Sahel, le diplomate a dévoilé que « des travaux sont en cours à Bruxelles pour une approche renouvelée au Sahel, pour laquelle, bien sûr, le dialogue et les échanges avec les partenaires de la région ».


 

Exemple du processus du Brexit


Rappelons en ce qui concerne le Brexit que la relation commerciale entre Londres et Bruxelles a été un enjeu majeur des négociations post-Brexit. Le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne, mais pas son marché unique.


Ce n’est qu’à la fin de la période de transition et après d’intenses négociations que les deux parties se sont accordées, le 24 décembre 2020, sur un « accord de commerce et de coopération ». Celui-ci est entré provisoirement en vigueur le 1er janvier 2021, puis définitivement le 1er mai 2021.


La question des expatriés et des voyageurs a été réglée avant la sortie officielle du Royaume-Uni de l’UE, début 2020. La libre circulation a été maintenue durant la transition, permettant aux expatriés de conserver leurs droits sociaux. Les voyageurs occasionnels peuvent toujours circuler sans visa jusqu’ici mais doivent remplir de nouvelles formalités pour le permis de conduire, l’assurance santé et le transport d’animaux.


Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –


 
 
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