Niger : En conflit avec Niamey, Orano engage un deuxième arbitrage international
Le général Tiani
En plein différend avec le régime militaire de Niamey, le groupe français Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, a décidé de s'en remettre à un arbitrage international.
Détenu à 90 % par l’Etat français, Orano a engagé un deuxième arbitrage à l’encontre de l’État du Niger pour faire valoir ses droits à la suite de la perte de contrôle opérationnel de la SOMAÏR.
Le groupe a ainsi déposé sa requête d’arbitrage auprès du Centre International pour le Règlement des Différents relatifs aux Investissements (CIRDI), selon le communiqué du groupe français.
« Ce contentieux est aujourd’hui le dernier recours possible pour Orano après plusieurs tentatives de résolutions amiables toujours restées sans réponses », a-t-il ajouté.
Le groupe évoque l’entrave de l’Etat du Niger dans la commercialisation de la production, ainsi que l’anéantissement des droits d’enlèvement », qui ont causé une aggravation de la situation financière de la Somaïr et du « préjudice subi » par Orano.
« Dans ce contexte, il prévoit de réclamer des dommages et intérêts et de faire valoir ses droits sur le stock correspondant aux productions de la Somaïr et se réserve le droit de lancer toutes actions, y compris contre des tiers, en cas de préemption de la matière, en violation des droits d’enlèvement. »
Notons-le, cette action fait suite à celle de fin décembre où le groupe français avait déposé une première requête après le retrait, en juin, du permis d’exploitation du méga gisement d’Imouraren, aux réserves estimées à 200 000 tonnes.
Depuis leur arrivée au pouvoir en juillet 2023, les militaires nigériens n'ont cessé de dénoncer les ingérences étrangères dans les affaires du pays et de défendre sa souveraineté aussi bien politique qu'économique.
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