Libye : Soupçons de financement, le fils de Kadhafi sort de son silence et accuse l'ex-Président Sarkozy
Saïf al-islam
Le fils de Mouammar Kadhafi a réitéré lundi ses accusations contre l'ex-Président français Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen.
Dans un rare échange accorder à RFI par un intermédiaire, Saïf al-islam Kadhafi, le fils cadet du colonel Kadhafi,a reformulé ses accusations contre Nicolas Sarkozy dans cette épineuse affaire du financement présumé de la campagne présidentielle de 2007.
Alors que le procès, sur l’affaire dite du « financement libyen » s'est ouvert à Paris, Saïf al-islam Kadhafi affirme qu'il a été à plusieurs reprises sommé de changer son témoignage en 2018 et en 2022 par le biais d'intermédiaire en contrepartie d'une aide pour clore son dossier devant la Cour pénale Internationale.
En 2021, une première demande a été formulée par l’intermédiaire de Souha al-Bedri, consultante et communicante basée à Paris première pour qu'il modifie son témoignage concernant Nicolas Sarkozy et la deuxième en 2022 par un ivoirien nommé Noël Dubus cité dans ce dossier du financement présumé de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, mais aussi dans l’affaire Karachi qui porte sur des contrats d’armement.
Cet homme aurait exercé des pressions sur Hannibal, son jeune frère, incarcéré au Liban lui assurant sa libération, si Saïf al-islam Kadhafi changeait son témoignage en faveur de Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a-t-il obtenu ou tenté d’obtenir des fonds provenant du pouvoir libyen pour financer une partie de sa course à l’Elysée ? pour Seif Al islam, c'est oui, le chef de l'Etat a en effet bénéficié d'une somme de 2 millions et demi d’euros pour sa campagne en 2007.
Une seconde somme de 2,5 millions de dollars, également en espèces, a selon lui été remise au clan Sarkozy.
Parmi les autres accusés, figurent douze personnes, dont les anciens ministres de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Wœrth, ainsi que plusieurs intermédiaires.
Le deuxième fils de Kadhafi rappelle une anecdote selon laquelle Claude Guéant, ayant des difficultés à fermer une valise pleine d'argent serait monté dessus, appuyant avec ses pieds pour la fermer. Claude Guéant serait ensuite reparti en France avec ce montant.
Saïf al-Islam avait, rappelons-le, lors d'une interview en 2011 au début de cette affaire, demandé au président français de rembourser l’argent que la Libye lui avait versé pour financer sa campagne électorale.
L'ex-Président Sarkozy ne cesse de répéter pour sa part qu'il n'y a pas eu de financement libyen de sa campagne.
"Ça me salit de répondre à des questions pareilles", a-t-il lancé lors de son procès lundi.
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