Les Assemblées nationales du Sénégal, du Togo et du Bénin ont honoré la Côte d'Ivoire, lors de l'ouverture de la première session ordinaire de l'année, à travers des discours qui ont souligné l'importance de la solidarité, de l’intégration régionale et du développement durable pour le continent africain.

Le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Malick Ndiaye, a ouvert la série des discours par un message de fraternité et de coopération entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire. 

« Nos deux nations partagent un profond attachement à la paix et à l’intégration régionale », a affirmé Ndiaye, soulignant l’importance de bâtir une CEDEAO forte et unie.

Il a rappelé la maturité démocratique du Sénégal, qui a connu une alternance pacifique en mars 2024, et a insisté sur l’importance de la jeunesse africaine dans la construction de l’avenir du continent. 

« Les décisions que nous prenons aujourd’hui façonneront l’avenir de notre continent », a-t-il déclaré, appelant à une génération de rupture pour garantir un avenir prospère.

Le discours de Ndiaye a également mis en lumière l’entrée, pour la première fois, de quatre députés sénégalais vivant avec un handicap à l’Assemblée nationale. Cela illustre l’engagement du Sénégal en matière d’inclusion et d’équité. Il a conclu en insistant sur la nécessité de créer des espaces de dialogue pour que les parlementaires africains se retrouvent afin de renforcer la coopération et l’intégration du continent.

Le Président de l’Assemblée nationale du Togo, Kodjo Sevon-Tepe Adedze, a pris la parole pour saluer les réalisations de la Côte d'Ivoire en tant que carrefour de cultures et modèle économique en Afrique de l’Ouest. M. Adedze a souligné l’importance de la diplomatie parlementaire comme outil clé pour renforcer la stabilité et la prospérité régionale, mettant en avant les efforts des présidents Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé pour promouvoir l’intégration régionale.

Le Togo, selon le président du parlement togolais, aspire à une Afrique où la paix et le bien-être des populations sont au centre des priorités. Il a exprimé un souhait partagé par tous les intervenants : que les élections présidentielles à venir en Côte d'Ivoire se déroulent dans un climat de paix et de concorde nationale. Il a également insisté sur l’importance de garantir l’accès à une éducation de qualité et de lutter contre la mortalité maternelle et infantile, des enjeux cruciaux pour l'avenir du continent.

Le discours de Gbèhounou Louis Vlavonou, Président de l'Assemblée nationale du Bénin, a rappelé les liens historiques et géographiques forts entre le Bénin et la Côte d'Ivoire. Ces deux pays, qui faisaient partie de l’Afrique occidentale française sous la colonisation, ont depuis œuvré pour une intégration politique et économique. Il a salué les efforts de coopération entre le Bénin et la Côte d'Ivoire, qui remontent à 1959 avec la création du Conseil de l'Entente à Abidjan, une initiative phare de l’intégration régionale.

Vlavonou a également fait l’éloge du pragmatisme de la Côte d'Ivoire sous la direction de Félix Houphouët-Boigny et d'Alassane Ouattara, soulignant l’importance de la coopération monétaire, notamment la stabilité du franc CFA et la future création de l’éco. Il a insisté sur l’importance de maintenir la paix et la stabilité pour permettre un véritable progrès économique et social. Le président de l'Assemblée nationale béninoise a conclu son discours en exprimant son souhait de renforcer encore les liens de solidarité et de coopération entre les deux pays.

Les messages véhiculés lors de cette session ordinaire sont clairs : l’Afrique doit se tenir unie pour affronter les défis mondiaux, renforcer l'intégration régionale et offrir à ses populations les conditions nécessaires à un avenir meilleur.

Wassimagnon