Côte d'Ivoire : Tragédie à Bangolo, le parcours brisé d'un acteur engagé, le président d'une communauté tué dans un accident de la circulation
La victime (Ph Koaci)
À Bangolo, une localité de la région du Guémon, les routes semblent devenir le théâtre quotidien de drames impliquant des motos, un fléau qui n’épargne personne.
Parmi les victimes récentes, Bamba Souleymane, connu de tous sous le surnom affectueux de "Soul", a perdu la vie dans des circonstances tragiques qui ont bouleversé la communauté.
Malgré son handicap physique, Bamba Souleymane était un homme de défis. Engagé dans des activités agricoles et impliqué dans plusieurs organisations non gouvernementales, il incarnait un modèle de résilience et de dévouement.
Ce jour-là, fidèle à son habitude, il avait pris la route sur son tricycle pour se rendre à Logoualé, à 20 kilomètres de Bangolo, où il s’occupait d’un champ de manioc. Le retour de cette journée de travail acharnée devait être son dernier voyage.
Sur le chemin du retour, un violent choc survient. Bamba Souleymane est retrouvé inconscient, baignant dans une mare de sang, sa moto réduite en un amas de ferraille. Alertés par la scène macabre, des passants se précipitent pour lui porter secours et avertir les autorités.
Transporté d’urgence à l’hôpital général de Bangolo, il bénéficie des premiers soins. Mais l’état critique de ses blessures pousse les médecins à le transférer au Centre hospitalier régional de Man, mieux équipé pour traiter de tels cas.
Malgré les efforts déployés, Bamba Souleymane succombe à ses blessures deux jours après son admission. Sa disparition laisse un vide immense, non seulement au sein de sa famille, mais aussi dans la communauté Sénoufo et parmi les ressortissants du Grand Nord, qui pleurent un homme d’action, connu pour sa volonté inébranlable et son engagement communautaire.
Ce drame relance les préoccupations sur les accidents de moto qui se multiplient dans la région de Bangolo, causant des pertes humaines souvent évitables.
La mort de "Soul" est une piqûre de rappel sur l’urgence d’une meilleure régulation de la circulation et d’une sensibilisation accrue aux dangers de la route. Une vie prometteuse, fauchée trop tôt, devient désormais un symbole de la nécessité d’agir pour prévenir d’autres tragédies similaires.
Jean Chresus, Abidjan
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