les dégâts à Logoualé (Ph Koaci)

Le village de Koulinlé, situé dans le département de Logoualé à l’ouest de la Côte d’Ivoire, a été secoué par une vague de violence meurtrière le 1er janvier 2025. Ce jour, censé être synonyme de célébration et d’espoir, s’est transformé en un cauchemar marqué par des destructions et une profonde douleur.

Tout a commencé par la mort mystérieuse d’un jeune homme, une tragédie qui a enflammé les tensions entre Koulinlé et le village voisin de Soapleu. En représailles, des jeunes de Soapleu ont lancé un assaut sur Koulinlé, laissant derrière eux des maisons calcinées, notamment celles du chef du village et d’un habitant. Ce cycle de violence a non seulement ravagé des biens, mais également brisé la quiétude déjà fragile de cette communauté.

Alertées par l’urgence de la situation, les forces de gendarmerie ont rapidement été déployées pour rétablir l’ordre et lancer une enquête sur les causes exactes de ces affrontements. Dans un élan de solidarité et de responsabilité, le gouvernement, par le biais du Ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, a dépêché une délégation à Man. Cette mission avait pour but de comprendre la situation et de trouver des solutions adaptées aux souffrances des populations touchées.

Le 7 janvier, cette délégation s’est rendue sur les lieux, rencontrant les habitants de Koulinlé pour évaluer les dégâts et écouter leurs récits empreints de douleur et de colère. Ce déplacement s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’apaiser les tensions et de promouvoir un dialogue constructif entre les communautés concernées.

Cette tragédie met en lumière les défis récurrents de cohabitation dans certaines zones de l’ouest ivoirien, où des tensions latentes peuvent dégénérer rapidement en violences ouvertes. Elle souligne également l’importance cruciale du rôle des leaders traditionnels et communautaires dans la préservation de la paix et le maintien d’un équilibre social fragile.

Alors que l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur les circonstances de ces événements, les regards se tournent vers les initiatives de réconciliation et de reconstruction. Il ne s’agit pas seulement de réparer les maisons détruites, mais aussi de restaurer la confiance brisée entre voisins, pour qu’un avenir de paix puisse émerger des cendres de cette sombre journée.

Jean Chresus, Abidjan