Cameroun : Les 11 universités publiques paralysées par une grève massive des enseignants
Des enseignants mécontents (Ph/image d'archive)
Au Cameroun, une nouvelle crise secoue le secteur de l'enseignement supérieur. Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) a déclenché une grève générale qui affecte l'ensemble des onze universités publiques du pays depuis le lundi 6 janvier 2025.
Cette mobilisation fait suite à une réunion du Bureau Exécutif National du SYNES, tenue le 5 janvier 2025. Les enseignants expriment leur profonde frustration face aux promesses non tenues du gouvernement concernant leur situation financière.
Au cœur des revendications se trouve le non-paiement de la dette académique accumulée depuis 2009. Les enseignants dénoncent particulièrement les retards dans le versement des tranches d'allocation pour la modernisation de la recherche. La situation est d'autant plus tendue que la quatrième tranche, attendue depuis le 31 décembre 2024, n'a toujours pas été versée.
Le syndicat pointe également du doigt une inégalité de traitement entre les enseignants. Certains reçoivent leurs primes à temps, tandis que d'autres font face à des retards injustifiés, créant ainsi un climat de tension au sein de la communauté universitaire.
Cette nouvelle grève s'inscrit dans un contexte social déjà tendu. En 2023, le mouvement « On a trop supporté » (OTS), avait déjà fortement ébranlé le secteur de l'enseignement supérieur camerounais, mettant en évidence, les difficultés chroniques du système universitaire.
Le SYNES se dit ouvert au dialogue avec les autorités mais reste ferme sur ses exigences. Le syndicat maintient sa solidarité avec les revendications des universités de Bertoua (Est), Dschang(Ouest), Ngaoundéré (Adamaoua) et Yaoundé II (Centre), démontrant une unité sans précédent dans le mouvement de contestation.
La reprise des activités est conditionnée au paiement intégral de la dette académique et des tranches de modernisation de la recherche dues à tous les enseignants-chercheurs. Cette situation risque d'avoir un impact sur le calendrier universitaire si une solution n'est pas rapidement trouvée.
- Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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