Côte d'Ivoire : 43è BIMA, le camp rétrocédé aux forces armées ivoiriennes, mais pas question de rompre les accords militaires avec la France et d'autres pays
Au 43e Bima à Abidjan
Lors du conseil des ministres du mercredi 8 janvier 2025, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a apporté des précisions importantes concernant la rétrocession du camp du 43e Bataillon d'Infanterie Marine (BIMA) à la Côte d'Ivoire. Ce retour fait suite à un long processus de négociations, qui a abouti à une décision historique de la part des autorités ivoiriennes.
Amadou Coulibaly a insisté sur le fait que le camp, situé à Abidjan, sera désormais exclusivement sous le contrôle de la Côte d'Ivoire, mettant fin à la présence militaire étrangère. Selon lui, la notion de rétrocession implique que, “ dès que le camp nous revient, il est entièrement et définitivement sous la souveraineté ivoirienne”. Il a souligné qu'il est rare, voire impossible, de voir plusieurs armées cohabiter dans une même caserne, et que le cas du camp du 43e BIMA ne ferait pas exception.
Ce changement symbolique se concrétisera notamment par la modification du nom du camp. Le chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé que le camp portera désormais le nom du général Ouattara Thomas d'Aquain, le premier chef d'État-major des armées ivoiriennes. Cette décision vise à honorer la mémoire d'un illustre militaire et à marquer le retour en pleine souveraineté du camp à la Côte d'Ivoire.
Le porte-parole du gouvernement a également répondu aux préoccupations concernant la présence militaire étrangère en Côte d'Ivoire. Il a précisé qu'il n'est pas question de rompre les accords militaires existants avec la France et d'autres pays. La coopération militaire continuera, notamment à travers des conseillers militaires, des attachés de défense dans les ambassades et la diplomatie militaire.
Cependant, il a tenu à préciser que la présence étrangère dans le pays prendra une forme différente. Le camp ne sera plus un site d’intervention avec des bataillons comme cela avait été initialement prévu. La présence étrangère sera davantage orientée vers des missions de conseil et de coopération, en ligne avec les engagements bilatéraux et multilatéraux des pays concernés. Ainsi, bien que des opérations de collaboration continueront, le rôle des forces étrangères sera réajusté, et ce, dans le cadre de la diplomatie armée.
Amadou Coulibaly a rappelé que la coopération militaire entre la Côte d'Ivoire et d'autres nations, telles que la France et les États-Unis, reste essentielle pour le maintien de la sécurité régionale. Les attachés de défense, souvent présents dans les ambassades, joueront un rôle central dans le renforcement des relations militaires et diplomatiques. Ces échanges visent à promouvoir une meilleure compréhension et à soutenir les efforts de sécurité à l’échelle internationale.
En conclusion, la rétrocession du camp du 43e BIMA est un événement majeur pour la Côte d'Ivoire, marquant le renforcement de sa souveraineté militaire. Toutefois, le gouvernement ivoirien a également mis en lumière la nécessité de maintenir des relations militaires solides avec ses partenaires internationaux, tout en adaptant cette coopération à l’évolution des besoins et des contextes.
Wassimagnon
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