Guillaume Soro lors de son allocution diffusée le 31 décembre 2024

Exilé pour certains, fuyant la justice pour d'autres, depuis le Mali, Guillaume Soro est réapparu sur la toile à l'occasion du passage en 2025.

Au cours d'une réunion en ligne avec ses militants, le 31 décembre 2024, l'ancien premier ministre a expliqué que son absence du pays depuis 6 ans, après avoir été condamné à 20 ans de prison pour tentative de coup d'Etat, qu'il considère lui comme un exil, le rend plus fort.

Outre une polarisation sur sa personne avec un phrasé lent et parfois hésitant, et un bilan "d'opposant" où tout irait mal en Côte d'Ivoire, l'amaigrissement de Guillaume Soro qui s'estime néanmoins ne pas être devenu "aigri" avec la distance, a retenu son attention verbale.

En témoigne l'évocation de son état physique, passant de "petit gros" à l'ironie de "sikinni". "On m'a fait passer pour un souffreteux, mais je suis là pour vous dire que je me porte bien, oui délesté de quelques kilos, quand j'avais de l'embonpoint, on me surnommait avec moquerie du petit gros, maintenant que j'ai décidé de devenir un Sikinni, je les vois encore s'en plaindre." a expliqué celui dont l'état de santé fait douter un grand nombre.

Guillaume Soro qui a lancé, peut être là encore avec ironie en raison du contexte, qu'il serait candidat à la présentation de candidature pour la présidentielle de 2025, a par ailleurs remercié ceux qui, selon lui, lui ont permis de revenir en Afrique après avoir été chassé d'Asie et d'Europe. En ce sens, les présidents actuels des trois pays de l'AES, Mali, Burkina et Niger ont été remerciés.

Donatien Kautcha, Abidjan