Burkina Faso : Procès détournements de deniers publics, les quatre fonctionnaires condamnés à des peines de 6 à 15 ans
Les prévenus mardi à Ouagadougou
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné ce mardi à des peines allant de six à quinze ans de prison ferme, à des amendes et la confiscation de leurs biens, les quatre fonctionnaires poursuivis dans l'affaire dite de détournement de près de trois milliards au ministère burkinabè de la Solidarité et de l'action humanitaire.
Contre le principal accusé, Tiegnan Amidou, poursuivi pour faux en écriture publique, usage de faux, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite, le tribunal l'a reconnu coupable de toutes ces charges et a prononcé une peine de 15 ans de prison et le paiement d'une amende de 5,6 milliards FCFA, le tout ferme.
Seule femme poursuivie pour les mêmes faits dans cette affaire, Tarpaga Pétronille a écopé de 11 ans et une amende de 286 millions FCFA, le tout ferme.
Contre le prévenu Ouédraogo Salifou, poursuivi pour complicité de détournement, usage de faux et blanchiment de capitaux, le tribunal a retenu une peine d'emprisonnement de 8 ans et une amende de 347 millions FCFA.
Quant au dernier accusé, Bayoulou Philippe, il a été condamné à 6 ans de prison et au paiement d'une amende de 126 millions FCFA pour complicité de détournement illicite et enrichissement illicite, usage de faux et blanchiment de capitaux.
Le tribunal a également prononcé la confiscation de tous leurs biens meubles et immeubles et tous ceux qui ont été saisis dans le cadre de cette affaire.
Outre le montant total de 8,7 milliards FCFA, Ils devront par ailleurs payer à l'État burkinabè la somme de 2,1 milliards FCFA au titre du préjudice financier et 4 millions FCFA au titre des frais exposés et non compris dans les dépens.
Le tribunal a enfin décidé d'une période de sûreté d'un an pour tous ces quatres accusés, afin de garantir le recouvrement des montants dû à l'Etat et dont l'exécution provisoire a été prononcée par le juge Nombré.
En rappel, les quatre accusés qui ont reconnu partiellement les faits à eux reprochés disposent de quinze jours pour faire appel de leur condamnation devant les juridictions de deuxième degré.
Boa, Ouagadougou
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