Maurice Kamto, leader du Mrc (Ph)

Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2025, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), intensifie ses appels à la mobilisation nationale. Sur le réseau social X, il a récemment exhorté ses compatriotes à s'unir pour la paix et la prospérité du Cameroun, déclarant avec conviction, « Quand on est descendu dans les abysses où nous sommes, on ne se relève que pour triompher. Rassemblons-nous pour semer la paix et la prospérité. L'histoire nous donne rendez-vous en 2025 ».

Cette nouvelle prise de position s'inscrit dans la continuité de son engagement politique, notamment après sa participation à l'élection de 2018 où il était arrivé en deuxième position. Le président du MRC avait alors contesté les résultats, dénonçant ce qu'il considérait comme un hold-up électoral. Pour 2025, il affirme sa détermination à empêcher toute tentative de fraude électorale.

Tensions

Un récent incident a ravivé les tensions politiques lorsque Maurice Kamto a émis des accusations à l'encontre d'Ali Bachir, cadre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Le 19 décembre 2024, le leader du MRC a évoqué une vidéo virale montrant supposément un militant du RDPC en possession de nombreuses cartes nationales d'identité, suggérant une possible préparation de fraude électorale.

En réponse à ces allégations, Ali Bachir a publié un communiqué le 22 décembre 2024, dans lequel il réfute catégoriquement toute implication. Fort de ses 34 années d'expérience politique et de ses 17 ans de mandat à l'Assemblée nationale, l'ancien député de la Vina souligne son attachement aux principes d'intégrité politique. Il défend également le bilan du RDPC sous la direction de Paul Biya, affirmant que les victoires du parti ont toujours été obtenues légitimement.

Ali Bachir conclut en appelant à élever le niveau du débat politique au Cameroun. Il invite l'ensemble de la classe politique à faire preuve de plus de rigueur et de respect, particulièrement à l'approche des échéances électorales de 2025, mettant en garde contre les dangers d'une rhétorique populiste qui risquerait de diviser davantage le Cameroun, déjà affaiblit par plusieurs années de conflits notamment a l’extrême-Nord et au NoSo (le Nord-ouest et le Sud-Ouest).

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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